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Mali : l'Elysée confirme la mort d'Abou Zeid, un des principaux chefs d'Aqmi

Il a été possible de confirmer sa mort à partir de fragments d'ADN familiaux, annonce "Le Monde" qui tient l'information de sources officielles.

Article rédigé par franceinfo
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Capture d'écran d'une vidéo publiée le 25 décembre 2012, dans laquelle apparaît Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. ((SAHARA MEDIAS / FRANCETV INFO))

L'Elysée a confirmé "de manière certaine", samedi 23 mars, la mort de l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid. Il a été tué fin février lors des opérations menées par le Tchad et la France dans l'Adrar des Ifoghas, zone montagneuse du nord du Mali et sanctuaire de l'organisation terroriste.

Depuis février, l'incertitude régnait sur le sort du jihadiste. D'après Le Monde, qui citait un peu plus tôt dans la journée une "source officielle", la confirmation est venue d'Algérie il y a quatre jours. Des soldats français avaient effectué "des prélèvements organiques", sur le corps d'un homme qui portait l'arme personnelle du jihadiste. "Alger disposait de fragments d'ADN familiaux qui ont permis à la demande de Paris, par recoupement, d'identifier formellement l'homme", explique Le Monde.

Tué dans un bombardement ?

Par ailleurs, on ignore toujours si Mokhtar Belmokhtar, autre chef jihadiste tenu pour responsable de la prise d'otage d'In Aménas, en Algérie, a également été tué comme le clame le Tchad. Sous couvert d'anonymat, un jihadiste d'Aqmi avait déclaré qu'Abou Zeïd était mort mais il avait démenti le décès de Mokhtar Belmokhtar, selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne Sahara Médias. Abou Zeïd a été tué "par un bombardement aérien français dans les montagnes" des Ifoghas (nord-est du Mali) "et non par les Tchadiens" qui étaient "à plus de 80 kilomètres" lors du bombardement, a affirmé ce jihadiste qui a l'habitude d'écrire pour des sites jihadistes, selon Sahara Médias.

Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar, issus des groupes islamistes qui ont terrorisé l'Algérie dans les années 1990, ont été ensuite les maîtres d'oeuvre d'Aqmi au Mali, où ils se sont implantés, au Niger et en Mauritanie. Ils y ont commis de nombreux enlèvements et exécutions d'Occidentaux, attentats ou tentatives d'attentats, et s'y sont livrés à divers trafics, dont celui de la drogue.

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