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Mali : un accord de paix signé avec une partie des groupes armés

Après presque trois ans de conflit, gouvernement et groupes armés se sont mis d'accord sur un document que certains reelles doivent encore paraphé.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Hamdi Mongi, dirigeant de la MINUSMA, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étarngères et son homologue algérien Ramtane Lamamra, le 19 février 2015 à Alger (Algérie). (FAROUK BATICHE / AFP)

Le gouvernement malien a signé dimanche 1er mars à Alger (Algérie), avec une partie des groupes armés du nord du pays, un "accord de paix et de réconciliation" pour mettre fin aux violences qui ont ensanglanté le Mali depuis 2012. Cet accord "a valeur d'une boussole crédible et efficace vers la paix", a observé le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation internationale dans ce dossier. Il "sera signé par toutes les parties", a-t-il insisté.

L'accord ne parle pas d'autonomie et insiste sur l'unité territoriale, l'intégrité territoriale de l'Etat du Mali, ainsi que sur son caractère républicain et laïc. En revanche, il cite l'appellation d'Azawad, par laquelle les groupes rebelles à dominante touareg désignent cette région, comme une "réalité humaine", en réponse aux revendications des rebelles.

Il prévoit la création d'Assemblées régionales élues au suffrage universel direct, dotées de pouvoirs importants dans un délai de 18 mois, ainsi qu'une "plus grande représentation des populations du Nord au sein des institutions nationales". Sur la question de la sécurité, il stipule une refonte de l'armée notamment par l'intégration de combattants des mouvements armés du Nord. En outre, une Commission d'enquête internationale devra faire la lumière sur tous les crimes de guerre, contre l'humanité, de génocide et autres violations graves des droits de l'homme pendant le conflit.

Une "excellente nouvelle" selon Laurent Fabius

Le document paraphé en milieu de matinée dans un palace algérois, après huit mois de laborieuses négociations, n'a pour l'instant pas reçu l'approbation de la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui regroupe plusieurs groupes rebelles comme le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Cette coordination a demandé un "délai raisonnable" en vue de consulter les populations qu'elle représente car un "accord non partagé avec les populations" a "peu de chance d'être appliqué sur le terrain", a expliqué à la tribune un de ses représentants.

Selon un porte-parole algérien, la présence des membres de la Coordination à la cérémonie "signifie qu'ils acceptent l'accord". "Les négociations sont terminées", a-t-il affirmé, alors que le texte doit être désormais être ratifié à Bamako par les différents groupes. Le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a qualifié d'"excellente nouvelle" cet accord et appelé tous les groupes armés à le signer "sans délai".

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