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Opération Barkhane : la France réagit aux propos "inacceptables" du Premier ministre malien

Choguel Kokalla Maïga a accusé la France d'un "abandon en plein vol" avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel. Des propos qui ont suscité l'indignation de Florence Parly, la ministre des Armées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Armées Florence Parly donne une conférence de presse à Paris, le 16 septembre 2021. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La France rejette fermement les accusations "inacceptables" et "indécentes" d'"abandon" du Mali portées par le Premier ministre malien à la tribune des Nations unies. "Il n'y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités. (...) Quand on a 5 000 soldats et qu'on se désengage de trois emprises, et qu'on a l'intention d'en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu'on déploie au Sahel des blindés dernier cri, ce n'est pas l'attitude normale d'un pays qui a l'intention de s'en aller", a fait valoir lundi 27 septembre la ministre des Armées Florence Parly lors d'une conférence devant des étudiants de Sciences Po Paris.

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l'ONU la France d'un "abandon en plein vol" avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel et ainsi défendu la décision de Bamako d'engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner. "C'est beaucoup d'hypocrisie, c'est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d'indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre. Or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel", s'est indignée Florence Parly.

"L'objectif" du recours à Wagner "est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale" prévoyant que la junte militaire rende le pouvoir aux civils en organisant des élections en février 2022 au Mali, a commenté la ministre française. "J'ai l'impression que la date" sur laquelle les autorités maliennes, arrivées au pouvoir via un coup d'Etat en août 2020, se sont engagées "ne leur convient pas parfaitement, et qu'ils ont envie de faire durer la chose. Mais de là à s'essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c'est inacceptable", a-t-elle lancé.

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