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La Guinée célèbre les funérailles de Mamoudou Barry, enseignant battu à mort à Rouen

L'homme de 31 ans et père d'un enfant de deux ans, est mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups dans la rue, le 19 juillet, près de Rouen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'enterrement de Mamoudou Barry à Conakry en Guinée, le 4 août 2019. (CELLOU BINANI / AFP)

Des milliers de Guinéens, dont beaucoup étaient en pleurs, ont assisté lundi 5 août à l'inhumation de l'enseignant-chercheur Mamoudou Barry, dans son village natal. L'homme de 31 ans et père d'un enfant de deux ans, est mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups dans la rue, le 19 juillet, lors d'une agression raciste à Canteleu, dans la banlieue de Rouen. 

Une agression à caractère raciste, confirmée par le parquet de Rouen après l'interpellation d'un suspect, lundi 22 juillet. L'auteur présumé de l'agression, un Français d'origine turque, né en 1990 et présentant des "antécédents psychiatriques", a été interpellé et hospitalisé.

Une cérémonie en présence de 2 000 habitants

La dépouille de Mamoudou Barry a été rapatriée de France samedi soir et une cérémonie d'hommage a été organisée dimanche à l'université publique Sonfonia de Conakry, où Mamadou Barry a fait ses études de 2007 à 2010. Le cercueil a été conduit lundi dans la ville de Mamou, à 300 km à l'est de la capitale, où la grande mosquée a accueilli la prière mortuaire.

Il a ensuite été acheminée jusqu'à Bolaroya, son village natal. La cérémonie d'inhumation s'est déroulée en présence de membres de sa famille, de quelque 2 000 habitants des localités environnantes, du ministre de la Recherche scientifique et de représentants des autorités administratives et locales, selon la même source.

"Le gouvernement guinéen suit de très près l'évolution de l'enquête pour élucider le mobile de ce crime odieux. Nous sommes convaincus que justice sera rendue car les crimes racistes ne peuvent être tolérés", avait déclaré, samedi soir, le chef de la diplomatie guinéenne, Mamadi Touré, à l'arrivée de la dépouille à Conakry.

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