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Centrafrique : dans un quartier de Bangui, une médiation débouche sur un premier cessez-le-feu

Les combattants Séléka et les miliciens anti-balaka qui s'affrontaient dans un quartier de la capitale ont cessé le combat, tandis les forces africaines et françaises continuent d'intervenir pour mettre fin aux pillages dans la ville. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une scène de pillages dans les rue de Bangui, la capitale centrafricaine, samedi 11 janvier 2014.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Faut-il y voir un espoir d'apaisement ? Après des semaines d'affrontements violents en Centrafrique, des témoins ont rapporté une scène de fraternisation entre combattants musulmans de la Séléka et chrétiens de milices anti-balaka, dimanche 12 janvier, à Bangui.

La scène s'est déroulée dans le quartier de Bimbo, à la sortie sud de la capitale centrafricaine. Les combattants Séléka et les miliciens anti-balaka qui s'y affrontaient ont cessé le combat après des scènes de fraternisation sous les applaudissements de la population.

Un cessez-le-feu localisé, mais les pillages continuent

"Très tôt le matin, [l'opération française] Sangaris est venu faire une médiation", a détaillé Roger Kombo, responsable politique centrafricain. "On est parvenu à un cessez-le-feu [avec les miliciens anti-balaka du quartier]", a pour sa part confirmé le commandant des combattants Séléka dans ce quartier, le capitaine Souleimane Daouda. Les combattants des deux camps se sont ensuite rendus ensemble au marché du quartier et ont rouvert la barrière située au PK-9, permettant à la population de circuler à nouveau dans le quartier, a-t-il précisé.

Cependant, ailleurs dans la ville, des pillages isolés de commerces se produisent toujours alors que soldats africains et français poursuivent les opérations de contrôle des véhicules à la recherche d'armes.

Une situation toujours très instable 

Au lendemain de l'exil au Bénin de l'ancien président Michel Djotodia, issu des rangs de la Séléka, le chef d'état-major des forces de sécurité, le général Ferdinand Bomboyeke, a appelé une nouvelle fois les anciens soldats ayant rejoint les rangs des milices anti-balaka à regagner leurs casernes "d'ici lundi".

Le président du Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire), Alexandre-Ferdinand Nguendet, poursuit quant à lui les préparatifs de l'élection d'un nouveau président de transition. Sur le plan institutionnel, le Parlement provisoire va débuter lundi ses consultations avec la classe politique et la société civile en vue de l'élection du successeur de Michel Djotodia. L'intérim, 15 jours au maximum, sera assuré par le président du CNT une fois que la Cour constitutionnelle aura constaté la vacance du pouvoir, lundi au plus tard. 

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