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Emmanuel Macron évoque "l'histoire d'amour" entre l'Algérie et la France, des responsables de gauche l'accusent de banaliser la colonisation

Olivier Faure, Sandrine Rousseau et Fabien Roussel pointent ce qu'ils voient comme une contradiction avec les propos du chef de l'Etat en 2017, quand il dénonçait un "crime contre l'humanité".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron répond à des journalistes après une visite du cimetière Saint-Eugène à Alger, le 26 août 2022. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La question de la mémoire de l'histoire algérienne était un enjeu inévitable de la visite officielle d'Emmanuel Macron dans le pays. Le président de la République s'est aventuré sur ce terrain, vendredi 26 août à Alger, au deuxième jour de son déplacement : il a plaidé pour un "partenariat renouvelé" fondé sur la jeunesse, la diaspora et l'innovation, pour relancer "l'histoire d'amour" qui lie les deux pays. Mais ce dernier terme a provoqué de vives réactions de plusieurs élus de la Nupes.

"C'est une histoire d'amour qui a sa part de tragique", a déclaré plus précisément le chef de l'Etat. "Il faut pouvoir se fâcher pour pouvoir se réconcilier. Moi j'essaie (...) de regarder notre passé en face, sans complaisance." "Nos histoires sont liées", notamment du fait du nombre d'Algériens et de descendants d'Algériens, de pieds noirs et de harkis en France, a-t-il ajouté.

"Aberration" pour Roussel, "drague du RN" pour Rousseau

"Présenter la colonisation comme 'une histoire d'amour qui a sa part de tragique' est une aberration", a réagi quelques heures plus tard Fabien Roussel, ex-candidat communiste à l'élection présidentielle.

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et la députée EELV Sandrine Rousseau ont, eux, rappelé qu'Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" lors de la campagne présidentielle de 2017, s'étonnant qu'il puisse évoquer vendredi une "histoire d'amour". L'écologiste l'a accusé de "drague très lourde du RN".

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