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Afrique du Sud : la justice autorise le commerce intérieur de la corne de rhinocéros

Le juge estime que le moratoire encourage le braconnage de rhinocéros et que sa levée permettra d'encadrer la chasse de ces animaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un rhinocéros photographié en octobre 2015 dans la réserve animalière d'Ithala Game Reserve, en Afrique-du-Sud. (ANN & STEVE TOON / ROBERT HARDING HERITAGE)

Un juge sud-africain a décidé jeudi 26 novembre de lever le moratoire sur la vente de corne de rhinocéros, mis en place en 2009, pour lutter contre le braconnage qui décime l'espèce. La décision tranche un débat engagé depuis quelques années entre opposants et partisans de la légalisation. Il ne remet pas en cause le moratoire sur le fond mais estime que sa mise en place n'a pas suivi la bonne procédure.

Depuis la mise en place du moratoire en 2009, le braconnage a explosé dans le pays qui abrite 80% des rhinocéros survivant dans le monde. En 2014, 1 215 rhinos ont été massacrés, pour la plupart dans le célèbre parc Kruger. Le trafic alimente un marché clandestin de la médecine traditionnelle asiatique, notamment au Vietnam et en Chine, où l'on prête des vertus thérapeutiques à la poudre de corne.

Vers une levée de l'interdiction mondiale du commerce de corne ?

Des éleveurs sud-africains de rhinocéros avaient saisi la justice en septembre pour obtenir le droit de vendre légalement les cornes de ces animaux, estimant que cette mesure permettrait de porter un coup massif au braconnage. Cette décision du tribunal pourrait en effet pousser le gouvernement sud-africain à plaider pour une levée de l'interdiction mondiale du commerce de la corne, une mesure qui permettrait de mieux l'encadrer, lors du congrès de la Convention sur le commerce d'espèces sauvages menacées, qui doit se tenir l'an prochain à Johannesburg.

"Le jugement signifie qu'il est légalement possible de vendre de la corne de rhinocéros en Afrique du Sud mais il faudra obtenir un permis", délivré par les services nationaux de protection de l'environnement, a expliqué à l'AFP Izak du Toit, l'avocat d'un des plaignants.Le  ministère sud-africain de l'Environnementn'a pas encore indiqué si'l comptait faire appel de ce jugement.

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