Les photos de Sandra Calligaro consacrées à l’Afghanistan ont été exposées dans de nombreuses lieux ces dernières années: au Cent quatre, à la Bibliothèque Nationale de France, à la Maison Européenne de la Photographie, à l’Institut des Cultures d’Islam et bien sûr à Kaboul. Sandra Calligaro montre l’évolution de la société de consommation afghane, après treize ans de présence militaire occidentale. Son souhait est de laisser un témoignage éloigné des images que les médias véhiculent traditionnellement sur ce pays: guerre civile, talibans, camps de réfugiés… Montrer les Afghans et plus particulièrement les Kabouliens dans leur quotidien. «Loin du sensationnel du conflit, c’est la fragilité du quotidien de ce pays tourmenté qui n’a cessé de me fasciner. Souvent, presque par pudeur, par respect peut-être également, j’ai cherché à mettre en exergue le malaise ambiant, la détresse latente, à travers le spectre de situations ordinaires, de moments d’entre-deux où la tension est tangible, les émotions à peine perceptibles et le conflit peu visible – de manière directe en tous cas», explique la photographe française. Arrivée à Kaboul en 2007, Sandra Calligaro est une photographe indépendante, représentée par l’agence Picture-tank. Elle a suivi l’évolution de la société afghane pendant huit ans, les photos d’Afghan Dream ont été réalisées entre 2011 et 2014. Aujourd’hui, elle alterne reportages et documentaires pour la presse, commandes multimédia pour le compte d’ONG et diverses institutions artistiques. Comme elle le dit au Monde de la photo, «ce n’est qu’un chapitre qui se ferme, je réfléchis déjà à la suite d’Afghan Dream».