Afghanistan : les femmes battues démunies face à la fermeture des refuges qui leur étaient dédiés
La plupart des refuges accueillant les femmes battues ont été contraints de fermer leurs portes en Afghanistan. Une nouvelle restriction pour les femmes du pays.
À 22 ans, Fatema a tout enduré : les viols, les coups, la faim : "J’ai essayé de me suicider. J’ai bu de l’acide sulfurique. J’ai même été hospitalisée pendant un mois et demi." Malgré les recommandations des médecins, sa belle-mère ne la laisse pas retourner à l’hôpital pour se faire opérer et ne lui achète pas non plus de médicaments. Après deux mariages douloureux, elle trouve refuge dans la structure de Mahbouba Seraj, l’une des rares à être restée ouverte depuis le retour au pouvoir des talibans.
Plus aucun espoir
Et la directrice du refuge ne cache pas ses inquiétudes face à cette situation : "La violence domestique est toujours présente dans les maisons et les familles dans les villages. La seule chose qui a changé, c’est que ces femmes savent qu’à la seconde où elles quitteront leur maison, elles seront arrêtées et envoyées en prison", déplore la directrice du refuge de Kaboul. Dans le gouvernement précédent, il y avait un ministère des femmes et 24 refuges, presque tous financés par la communauté internationale. Selon l’ONU, 87% des Afghanes ont subi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques.
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