Inondations dans le Pas-de-Calais : le coût psychologique des intempéries
Le 6 novembre 2023 à Blendecques (Pas-de-Calais), des torrents de pluie ont fait sortir brusquement le fleuve de son lit. La commune a été noyée en quelques heures. Au total, plus de 9 000 habitations ont été sinistrées dans le Pas-de-Calais, à trois reprises et en moins d'un mois. Mais le bilan des inondations n'est pas seulement matériel, il est aussi psychologique. Depuis ce jour-là, la vie d'une petite fille a basculé. À 5 ans, Ambre Lavogiez a perdu sa maison, et tous ses repères. Tout le rez-de-chaussée est à reconstruire, et les travaux n'ont toujours pas démarré.
Certains sinistrés toujours pas indemnisés
Combien de vies suspendues depuis les premières inondations ? Sur les 347 demandes de relogement enregistrées, 287 solutions provisoires ont été trouvées. Près de six mois se sont écoulés, et certains sinistrés n'ont toujours pas été indemnisés par leurs assureurs. Une charge mentale qui pèse de plus en plus lourd. L'usure commence à se lire sur les visages. Noyés sous les démarches, l'attente semble interminable. Comment avancer quand les inondations deviennent une angoisse quotidienne ? Tony Capron, sinistré de Blendecques, n'y arrivait plus tout seul. Il a eu besoin de l'aide d'une psychologue. Comme de nombreux sinistrés, il souffre d'un stress post-traumatique.
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