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Scènes de chaos dans l'Hérault après une nouvelle nuit de violents orages

Si les pluies diluviennes n'ont pas fait de victime dans la nuit de lundi à mardi dans la périphérie nord de Montpellier, elles ont entraîné d'importants dégâts. Récit en images et en vidéos.

Article rédigé par Benoît Zagdoun
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Des voitures empalées sur des arbres après la crue à Grabels (Hérault), le 7 octobre 2014. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

De violents orages, des pluies diluviennes et des inondations dévastatrices. Pour la troisième fois en moins d'un mois, les intempéries ont frappé l'Hérault dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 octobre. Elles ont été cependant moins brutales que les précédentes. 

Et s'il n'y a pas de victime à déplorer et que le département n'est plus placé en vigilance orange aux orages mardi, les dégâts sont toutefois très importants dans la périphérie nord de Montpellier. Environ 300 personnes ont dû se réfugier dans des gymnases et les secouristes ont procédé à 32 hélitreuillages. Francetv info revient sur une nuit particulièrement agitée.

Grabels, ville sinistrée

Au nord de Montpellier, les secteurs de Grabels et de Juvignac ont été les plus touchés, comme le montre cette vidéo filmée par un automobiliste.

Entre 23 heures et 3 heures du matin, des trombes d'eau se sont abattues sur Grabels. France Bleu Hérault affirme que près de 300 mm de pluie sont tombées en seulement 3 heures sur cette commune de 6 500 habitants.

Un ruisseau, d'ordinaire quasi asséché, est sorti de son lit sous l'effet de ce déluge. La crue soudaine a soulevé et emporté des voitures, parfois sur des centaines de mètres, qui se sont retrouvées encastrées à la verticale dans des arbres. Par endroits, des pans entiers de chaussée ont été emportés.

"On a vu une vague de 2,50 m déferler", raconte un habitant, cité par France 3 Languedoc-Roussillon, qui s'était réfugié sur le toit de sa maison avec femme et enfants. Un homme s'est même retrouvé pris au piège près du cours d'eau. Accroché à un arbre et paniqué, ce sont des voisins qui ont prévenu les pompiers pour qu'il puisse être évacué par hélicoptère, poursuit un père de famille.

"J'étais dans la mairie quand l'eau a commencé à s'infiltrer, l'électricité s'est coupée, il n'y avait plus que les téléphones portables qui passaient. Et c'est après que j'ai vu qu'il y avait 1,50 m d'eau dans les rues", témoigne de son côté le maire de Grabels, René Revol. 

Mardi matin, l'eau s'est retirée, laissant derrière elle une épaisse couche de boue. Selon France Bleu Hérault, une centaine de maisons ont été inondées. "Heureusement, il n'y a aucune victime, mais beaucoup de gens sont choqués d'avoir vu un tel cataclysme", conclut le maire. 

Une habitante de Grabels (Hérault) nettoie un bureau après des inondations, le 7 octobre 2014. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

La crue et l'angoisse à Montpellier

Dans la nuit, les Montpellérains ont observé avec anxiété la montée des eaux du Lez, qui traverse la ville, une semaine jour pour jour après un épisode similaire.

Le stade de la Mosson dévasté

Déjà touché lors des précédentes intempéries, le stade de la Mosson, où joue l'équipe de football de Montpellier, a été complètement inondé dans la nuit. "Les fortes pluies (...) ont fait des dégâts encore plus importants que la semaine dernière", indique le club de Ligue 1, repris par France 3 Languedoc-Roussillon.

La pelouse n'est plus qu'un champ de boue, alors même que les travaux de remise en état lancés après l'inondation de la semaine dernière n'étaient pas encore terminés. Les cinq premiers rangs de gradins sont jonchés de débris. Les eaux limoneuses ont englouti les vestiaires et la salle de presse. Un coup dur pour le club montpelliérain qui tweete des photos de ses installations dévastées.

La décrue amorcée

Le Lez, le fleuve qui traverse Montpellier, a été placé en vigilance orange crue à 00h30 mardi. A 3 heures, son niveau était comparable, voire supérieur à celui de la précédente crue, le 29 septembre. La vigilance orange a fini par être levée un peu plus tard et à 5 heures, la décrue était amorcée.

Un autre cours d'eau, la Mosson, a été particulièrement surveillée dans la nuit. Mais vers 5 heures du matin, là aussi la décrue avait commencé. Un déversoir à Lattes dans le sud du département a permis de contrôler la montée des eaux.

Après cette nuit d'orages, une trentaine de routes demeuraient impraticables en milieu de matinée dans le département, provoquant d'importants embouteillages autour de Montpellier.

Une route emportée par les inondations à Grabels (Hérault) le 7 octobre 2014. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

 

 

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