Réchauffement climatique : l'inquiétante accélération du calendrier
Sécheresse, canicules, gigantesques incendies... L'été 2022 est marqué par des phénomènes météorologiques extrêmes, symboles du dérèglement climatique. Pour certains experts, ce pourrait bientôt être la norme.
C'est l'été de tous les records, trop sec et trop chaud. L'Hexagone entier est touché, avec la Loire complètement asséchée, des champs grillés au Nord et des lacs sans profondeur au Sud. À la pointe ouest du pays, dans une Bretagne où le mercure n'avait pas l'habitude de monter aussi haut, 37 °C ont été enregistrés à Quimper (Finistère). Les sols y sont fissurés par les épisodes caniculaires. Des phénomènes de forte chaleur qui pourraient revenir encore plus souvent et durer encore plus longtemps.
Un climat comparable à l'Afrique du Nord ou à la péninsule ibérique
Pour Ludovic Lagrange, prévisionniste météo de France Télévisions, on peut comparer le climat français et ses maximum de chaleur à "l'Afrique du Nord ou la péninsule ibérique". Des constatations appuyées par des chiffres. À Paris, en août, la température moyenne est de 30 °C, comme à Alicante, au sud de l'Espagne. À Lyon (Rhône), c'est 35 °C, comme au Caire (Égypte) et à Carpentras (Vaucluse), 37 °C de moyenne, soit l'équivalent de Marrakech (Maroc).
"On a sous-estimé la vitesse de ces changements, souligne Robert Vautard, climatologue au CNRS et expert du GIEC. On ne peut plus exclure d'avoir des températures aussi élevées, qui s'approchent des 50 °C dans les décennies à venir."
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