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L'ONU appelle à anticiper les conséquences du phénomène météorologique El Niño, qui débute

Le phénomène "augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température", a prévenu mardi le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un champ à San Marcos (Colombie), le 13 mars 2016. (JOAQUIN SARMIENTO / AFP)

Une alerte "pour sauver les vies et les moyens de subsistance". L'ONU a appelé, mardi 4 juillet, les gouvernements à anticiper les conséquences du phénomène météorologique El Niño, qui vient de débuter et qui est généralement associé à une hausse des températures mondiales. Le phénomène se poursuivra toute l'année à une intensité "au moins modérée", a précisé l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.

Le 8 juin, l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) avait déjà annoncé l'arrivée d'El Niño. L'OMM annonce à son tour "le début de l'épisode", avec une probabilité de 90% pour qu'il se poursuive au second semestre. L'effet à la hausse sur les températures mondiales se manifeste généralement dans l'année suivant le développement du phénomène. Il sera donc probablement plus apparent l'an prochain. 

"L'arrivée d'El Niño augmentera considérablement la probabilité de battre des records de température et de déclencher une chaleur plus extrême dans de nombreuses régions du monde et dans les océans", a prévenu le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, dans le bulletin de l'organisation. "L'annonce d'un épisode El Niño par l'OMM est un signal donné aux gouvernements du monde entier pour qu'ils se préparent à en limiter les effets sur notre santé, nos écosystèmes et nos économies." 

Une hausse des précipitations et de graves sécheresses

Petteri Taalas a souligné l'importance des systèmes d'alertes précoces, mais aussi des mesures d'anticipation des phénomènes météorologiques extrêmes liés à El Niño. Le phénomène est généralement associé à une hausse des précipitations dans certaines régions du sud de l'Amérique latine, du sud des Etats-Unis, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale. Il peut provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie, dans certaines régions de l'Asie du Sud et en Amérique centrale. Ses eaux chaudes peuvent alimenter les ouragans dans le centre et l'est de l'océan Pacifique, alors qu'elles peuvent freiner la formation d'ouragans dans le bassin atlantique.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) craint aussi une augmentation des maladies liées à l'eau, comme le choléra, ou encore une hausse des épidémies de maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme et la dengue. L'OMS s'inquiète aussi au sujet de maladies infectieuses telles que la rougeole et la méningite. 

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