Mark Zuckerberg s'excuse après avoir été interpellé sur les dangers de Facebook pour les enfants

Le créateur du réseau social s'est exprimé devant le Sénat américain, reconnaissant que "personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mark Zuckerberg témoigne devant le Sénat américain au sujet de la protection des enfants en ligne, à Washington DC (Etats-Unis), le 31 janvier 2024. (LENIN NOLLY / NURPHOTO / AFP)

"Je suis désolé pour tout ce que vous avez vécu." Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, a présenté ses excuses mercredi 31 janvier au Sénat américain, après avoir été interpellé sur les dangers des réseaux sociaux pour les enfants et adolescents, lors d'une audition réunissant les dirigeants de Meta, de X, de TikTok, de Discord et de Snapchat.

De nombreuses associations accusent les réseaux sociaux de ne pas suffisamment protéger les plus jeunes, notamment contre les risques d'exploitation sexuelle ou de suicide. Mark Zuckerberg (Meta), Linda Yaccarino (X), Shou Zi Chew (TikTok), Evan Spiegel (Snap) et Jason Citron (Discord) ont donc fait face à un torrent de colère.

Debout devant les victimes des dérives des plateformes numériques et leurs familles amassées dans une salle du Congrès des Etats-Unis, le créateur de Facebook a reconnu que "personne ne devrait vivre les choses que vos familles ont subies".

"Le niveau d'hypocrisie est ahurissant"

Lors de sa prise de parole, Mark Zuckerberg s'est étendu sur les mesures prises par son groupe pour protéger les plus jeunes, rappelant avoir investi plus de 20 milliards de dollars dans la sécurité depuis 2016 et employé 40 000 personnes dédiées à la modération. "Nous travaillons dur pour fournir aux parents et aux adolescents le soutien et les outils nécessaires pour réduire les risques", a-t-il assuré.

"Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises qui sont devant nous, je sais que vous ne le pensez pas, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens", a répondu le sénateur républicain Lindsey Graham. En cause notamment, des documents internes au géant des réseaux sociaux, prouvant que Mark Zuckerberg a refusé de renforcer les équipes chargées de débusquer les risques pour les adolescents.

"Le niveau d'hypocrisie est ahurissant", a jugé le sénateur démocrate Richard Blumenthal. En vertu de la législation américaine, les plateformes numériques sont largement protégées de toute responsabilité juridique en ce qui concerne les contenus partagés sur leur site.

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