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Le patron d'Amazon Jeff Bezos accuse un tabloïd proche de Trump de chantage

Des échanges entre Jeff Bezos et le propriétaire du "National Enquirer" montrent que le magazine a menacé de publier des photos intimes du PDG d'Amazon.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Jeff Bezos, PDG d'Amazon, lors d'une conférence dans le Maryland (Etats-Unis), le 19 septembre 2018. (JIM WATSON / AFP)

Le PDG et fondateur d'Amazon, Jeff Bezos, accuse l'hebdomadaire à scandale National Enquirer de l'avoir menacé de publier des photos intimes s'il ne renonçait pas à enquêter sur la manière dont le titre s'est procuré des informations sur sa liaison extraconjugale. "Bien sûr, je ne veux pas que mes photos personnelles soient publiées, mais je refuse aussi de jouer le jeu du chantage, des faveurs et des attaques politiques et de la corruption", écrit Jeff Bezos, dans un long texte publié sur Medium (en anglais), jeudi 7 février. 

Tout commence avec la publication, fin janvier, dans le magazine, de textos échangés entre Jeff Bezos et une amie, au printemps 2018, plus de six mois avant l'annonce de la séparation de l'homme le plus riche du monde avec son épouse, MacKenzie Bezos. Contrarié, le créateur d'Amazon engage des détectives privés pour tenter de découvrir l'origine de la fuite et déterminer si les motivations d'American Media, Inc. (AMI), propriétaire du National Enquirer, vont au-delà du scoop.

Jeff Bezos contre-attaque

Inquiet de la publication d'informations issues de cette enquête des détectives, AMI a ainsi contacté le PDG d'Amazon pour lui demander de ne rien en faire. En contrepartie, le groupe s'engageait à ne pas publier des photos intimes, potentiellement compromettantes, échangées entre Jeff Bezos et son amie. Le milliardaire a refusé et publié le contenu des e-mails échangés avec American Media, Inc.

De manière détournée, Jeff Bezos sous-entend que les révélations le concernant publiées par le National Enquirer pourraient avoir un lien avec l'hostilité qu'affiche Donald Trump envers lui. Le PDG d'Amazon souligne aussi que le patron d'AMI, David Pecker, est un ami de longue date du président américain. Il avait reconnu avoir acquis les droits de témoignages compromettants pour Donald Trump avec le projet clair de ne jamais les publier, pour le protéger.

Dans sa tribune, Jeff Bezos mentionne également l'Arabie saoudite, et évoque des liens supposés entre AMI et le prince Mohammed ben Salmane, accusé par la CIA d'avoir ordonné le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, qui a collaboré au Washington Post, propriété de Jeff Bezos.

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