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Viol dans un lycée à La Rochelle : la justice ordonne des tests ADN pour 527 personnes

Cette vaste opération de collecte sera menée la semaine prochaine. Elle concerne 31 enseignants, 475 élèves et 21 autres personnes. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une vaste collecte ADN va être menée dans le lycée privé Fénelon à La Rochelle pour permettre de résoudre une enquête sur un viol. C'est ce qu'a décidé la justice, le 11 avril 2014. (YANN SALAUN / FRANCE 3)

C'est une première en France, note Sud Ouest. La justice a décidé de lancer une vaste collecte d'ADN masculin, sur 527 hommes majeurs et mineurs, dans un lycée privé, situé dans le centre-ville de La Rochelle (Charente-Maritime).

Cette décision, très rare dans un établissement scolaire, doit permettre d'identifier l'auteur d'un viol commis en septembre sur une élève de 16 ans, dans les toilettes du lycée Fénelon, a expliqué, vendredi 11 avril, la procureure de la République, Isabelle Pagenelle.

"Tout refus serait suspect", selon la procureure

La jeune fille qui "a été agressée dans le noir et par derrière", n'est "pas en mesure de donner une description", a indiqué la magistrate. Un profil ADN masculin a été prélevé "sur un des vêtements de la victime", mais qu'il n'est "pas connu du fichier national automatisé des empreintes génétiques" (FNAEG). Il ne correspond pas à l'ADN de ses parents ou de ses amis. 

Les prélèvements buccaux seront réalisés la semaine prochaine, à l'aide d'une espèce de coton-tige frotté dans la bouche. Ils concernent 31 enseignants, 475 élèves et 21 autres personnes, personnel technique ou extérieures. Tous étaient "présents dans l'établissement au moment des faits", a précisé Isabelle Pagenelle. Chantal Devaux, directrice du lycée de 1 300 élèves, a expliqué que "personnel et parents d'élèves" ont été "informés" de l'opération. Une "cellule de soutien psychologique" a été mise en place.
 

Les élèves mineurs devront se soumettre aux tests, avec l'autorisation des parents. Selon la loi française, il est possible de refuser un prélèvement génétique, sauf lorsqu'on est condamné ou en garde-à-vue. La procureure a d'ores et déjà averti que "tout refus serait suspect" et pourrait déboucher "sur une garde à vue, voire une perquisition" pour obtenir le prélèvement. Résultats des analyses attendus sous un mois.

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