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Un hommage a été rendu mercredi après-midi au Panthéon au grand poète et homme politique martiniquais décédé en 2008

Nicolas Sarkozy a exalté "le combattant inlassable de la cause martiniquaise et de la négritude".Le corps d'Aimé Césaire restera, conformément à sa volonté, en Martinique. Une plaque porte désormais son nom au Panthéon.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Nicolas Sarkozy a exalté "le combattant inlassable de la cause martiniquaise et de la négritude".

Le corps d'Aimé Césaire restera, conformément à sa volonté, en Martinique. Une plaque porte désormais son nom au Panthéon.

" Nous sommes là pour dire et réclamer: laissez entrer les peuples noirs sur la grande scène de l'Histoire", a déclaré M. Sarkozy en citant des propos d'Aimé Césaire en 1956, "ce combat allait être le combat de toute sa vie".

"A vrai dire, il n'a jamais cessé de pousser la France à faire son examen de conscience. Qu'a fait l'enfant de l'école républicaine, l'élève exemplaire qui illustra si bien ce mérite que les républicains de jadis avaient placé au coeur même de l'égalité, sinon nous demander des comptes sur notre manière de tenir les promesses faites au nom de la République ?", a-t-il ajouté.

" Il rejetait l'assimilation quand elle se confondait avec ce qu'il appelait 'un génocide culturel'. Comment ne pas l'entendre aujourd'hui ? ", a également demandé le chef de l'Etat.

Le président Nicolas Sarkozy a assisté à la cérémonie ainsi que la famille d'Aimé Césaire tout comme un millier d'invités, dont une centaine d'élèves de collèges et lycées de Martinique et de métropole, ainsi que ceux du prestigieux lycée Louis Le Grand et de l'Ecole normale supérieure, où étudia le poète.

"Car s'il y eut jadis une assimilation de combat comme il y eut une laïcité de combat, l'idéal de la République ne peut pas être la négation des identités singulières. Cet idéal ne peut être que l'enrichissement de ces identités par la prise en charge en partage d'une histoire, d'une culture, de valeurs qui viennent s'ajouter et non remplacer ce que chacun a hérité de sa propre histoire", a poursuivi M. Sarkozy.

Evoquant l'Aimé Césaire combattant de la cause martiniquaise, le président de la République a dit: "Il ne voulut pas l'indépendance dont les Martiniquais ne voulaient pas et dont il savait qu'elle serait un déchirement et peut-être même une tragédie".

"Mais il voulait que l'on reconnût le droit à l'indépendance du peuple martiniquais parce que pour lui la Martinique .... Elle était ce pays qui pendant des siècles avait crié de douleur. Comment ne pas le comprendre ?", a estimé M. Sarkozy.

Chantre de la négritude et militant contre la colonisation, Aimé Césaire est mort le 17 avril 2008 à l'âge de 94 ans. Nicolas Sarkozy, qui avait entretenu des relations parfois délicates avec le poète martiniquais, avait présidé quatre jours plus tard ses obsèques nationales à Fort-de-France. 2011 est l'année des Outre-mer.

Au moment où la France rend hommage à Aimé Césaire, sa fille Michèle, qui monte une pièce aux Déchargeurs sur des textes de son père, déplore que les Antillais et les Africains soient si peu représentés au théâtre.

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