Fin du droit du sol à Mayotte : "À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle", défend Édouard Philippe

Selon l'ancien Premier ministre, "s'interdire de trouver des solutions parce que ça pourrait aider le RN est une logique assez curieuse". Pour lui, la question "est bien posée" par le gouvernement car Mayotte est confrontée à une "explosion démographique".
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Mayenne
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L'ancien Premier ministre Edouard Philippe, le 15 février 2024 sur France Bleu Mayenne. (FRANCE BLEU / RADIO FRANCE)

"À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle", estime jeudi 15 février sur France Bleu Mayenne l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, après l'annonce dimanche dernier du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin d'un projet de révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans le 101e département français. L'ancien chef de l'exécutif évoque notamment "l'explosion démographique" qui frappe Mayotte, "une petite île", confrontée à "une immigration massive" de ses voisines. Il juge ainsi cette situation "parfaitement exceptionnelle et extrêmement préoccupante".

Édouard Philippe rappelle que lorsqu'il était aux commandes de l'exécutif, "en 2018 et 2019" le gouvernement avait "déjà renforcé les conditions et restreint un certain nombre d'éléments d'accès à la nationalité". Il se montre donc plutôt satisfait que la question d'une suppression du droit du sol soit posée, estimant d'ailleurs qu'elle "est bien posée".

Cette décision est vivement critiquée par la gauche, mais applaudie par la droite et l'extrême droite. Pour l'ancien Premier ministre, l'approbation du Rassemblement national ne doit pas obliger le gouvernement à reculer. Le président du parti Horizons considère que "s'interdire de trouver des solutions parce que ça pourrait aider le RN est une logique assez curieuse". "Si on ne met pas une restriction très forte à l'accès à la nationalité française à Mayotte, il n'y a pas de solution dans ce territoire", souligne-t-il.

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