Crise à Mayotte : le projet de loi "d'urgence" pour l'île sera présenté en Conseil des ministres le 22 mai

Les barrages vont être maintenus encore "quelques jours", ont réagi les collectifs citoyens, le temps d'étudier les annonces du gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et la ministre déléguées chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, à Paris, le 9 février 2024. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Place aux actes désormais. Le projet de loi "d'urgence pour Mayotte" sera présenté en Conseil des ministres le 22 mai, ont annoncé mercredi 14 février le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, dans un courrier adressé "aux Mahoraises et Mahorais". Cette lettre formalise les mesures annoncées dimanche par les deux ministres lors d'un déplacement sur l'île, dont la fin du droit du sol à Mayotte. "Le gouvernement va mettre un terme à Mayotte à l'acquisition de la nationalité française en application du 'droit du sol'", peut-on lire. 

"Nous appelons désormais l'ensemble des forces vives de Mayotte à lever les barrages qui asphyxient totalement aujourd'hui le fonctionnement de l'île et entravent l'action des forces de l'ordre dans la lutte contre l'immigration irrégulière et l'insécurité, comme nous en avons convenu avec leurs représentants dimanche dernier", écrivent également Gérald Darmanin et Marie Guévenoux. Ils ajoutent que "si les barrages sont effectivement levés, la ministre délégué en charge des Outre-mer se rendra de nouveau à Mayotte dans les prochains jours afin de travailler sur l'ensemble des sujets avec les collectifs, les acteurs économiques et les élus".

Les barrages maintenus

La réponse n'a pas tardé. Les barrages "vont être maintenus" encore "quelques jours" à Mayotte, le temps que les collectifs citoyens réunis sous la bannière des "Forces vives" étudient les engagements écrits de Gérald Darmanin en faveur de l'île, a assuré à l'AFP Safina Soula, une représentante de ce mouvement. "Analyser le courrier prendra quelques jours. On a fait des barrages pendant trois semaines, on peut quand même attendre quelques jours", a-t-elle ajouté.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.