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Le 25 juillet 2000, le Concorde d'Air France s'écrasait à Gonesse (Val-d'Oise), faisant 113 morts

Parmi les victimes, figuraient quatre personnes au sol ainsi que les neuf membres d'équipage. La majorité des 100 passagers étaient de nationalité allemande.Deux cérémonies ont eu lieu dimanche devant une stèle commémorative sur les lieux même du drame, qui a entraîné la fin définitive des vols du supersonique franco-britannique.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Les débris de la carlingue du Concorde d'Air France, le jour de la catastrophe (AFP - ministère de l'Intérieur)

Parmi les victimes, figuraient quatre personnes au sol ainsi que les neuf membres d'équipage. La majorité des 100 passagers étaient de nationalité allemande.

Deux cérémonies ont eu lieu dimanche devant une stèle commémorative sur les lieux même du drame, qui a entraîné la fin définitive des vols du supersonique franco-britannique.

La première cérémonie a réuni des habitants, des élus et quelques membres du personnel d'Air France. La seconde a regroupé des proches des victimes allemandes et du personnel d'Air France disparu dans la catastrophe.

La stèle, sobre structure de verre transpercée par un triangle de métal en forme de fuselage, a été installée en 2006 au lieu dit "La Patte d'Oie", à côté du terrain de 44 ha où s'est écrasé le supersonique. Mis aux enchères en janvier 2010, ce terrain, laissé à l'abandon, n'a pas trouvé d'acquéreur.

"Il y a dix ans jour pour jour, à 16h44, 113 personnes ont péri dans l'accident du Concorde d'Air France, le vol AFR4590 à destination de New York", a rappelé le maire PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, lors de la première cérémonie. "Ce jour, cet instant, resteront à jamais gravés dans nos mémoires parce qu'un tel événement dépasse notre imagination", a-t-il ajouté en faisant référence à "une image de mort et de désolation" pour décrire la catastrophe.

Un témoin de la catastrophe, Patrick Tesse, 58 ans, ancien propriétaire de l'hôtel "Les Relais bleus", situé près du lieu de l'accident, est revenu sur le drame. "Je téléphonais dans mon bureau quand tout d'un coup, la communication a été interrompue par un bruit d'enfer. J'ai levé la tête et j'ai vu le Concorde en flamme. J'ai tout de suite imaginé qu'il allait s'écraser contre mon hôtel", a-t-il raconté. "Je me suis enfui en sens inverse par rapport à l'accident. Cela a duré trois ou quatre secondes. Je me suis retrouvé dans le couloir de la réception. J'étais hébété mais vivant."

Le supersonique s'est écrasé sur un hôtel, moins de deux minutes après avoir décollé de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Le procès
Le procès du drame s'est ouvert le 2 février 2010 devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour quatre mois de débats techniques. Le tribunal rendra son jugement le 6 décembre.

Six prévenus, la compagnie américaine Continental Airlines, deux de ses employés et trois anciens cadres français de l'aéronautique étaient jugés pour homicide involontaire. Le parquet a requis 175.000 euros d'amende contre Continental Airlines, 18 mois de prison avec sursis contre les deux employés de la compagnie, 2 ans de prison avec sursis contre l'ancien directeur du programme Concorde Henri Perrier, 80 ans, et la relaxe des deux autres prévenus français.

Selon l'accusation, une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines sur la piste de décollage du Concorde aurait fait éclater un pneu. Ce qui a entraîné la perforation du réservoir et déclenché une inflammation du carburant, menant à la perte de l'appareil.

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