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La qualité des maisons de retraite est très mal contrôlée en France en raison notamment d'inspections trop rares

C'est ce qu'a constaté l'un des groupes de travail ministériels sur la réforme de la dépendance."Les rares contrôles prennent des aspects exceptionnel et très inquisitorial, ils sont peu coordonnés entre les différents services de l'Etat (...) et les conseils généraux", selon un compte-rendu, dont l'AFP a obtenu une copie.
Article rédigé par Jean-Claude Rongeras
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un femme souffrant d'Alzheimer dans sa chambre  d'une maison de retraite, à Angervilliers,le 18/3/11 (AFP/Sébastien BOZON)

C'est ce qu'a constaté l'un des groupes de travail ministériels sur la réforme de la dépendance.

"Les rares contrôles prennent des aspects exceptionnel et très inquisitorial, ils sont peu coordonnés entre les différents services de l'Etat (...) et les conseils généraux", selon un compte-rendu, dont l'AFP a obtenu une copie.

Les deux écueils du système sont "de trop rares inspections et l'absence de critères homogènes" qui empêchent toute "publications des évaluations " et "toute comparaison de qualité". Résultat: impossibilité pour les futurs résidents de réaliser un choix "totalement éclairé" quand ils cherchent un établissement.

Les établissements ont l'obligation de "faire procéder à deux évaluations externes (par un organisme extérieur, ndlr) pendant la durée de leur autorisation" (par les pouvoirs publics) soit "une tous les sept ans en moyenne", rappelle le document. Mais il n'existe pas "de référentiel unique ... sur lequel se fonderaient les organismes d'évaluation externe", pointent les membres du groupe de travail.

En raison des déficiences évoquées, le groupe "Qualité/métiers" "insiste sur l'absence de réel contrôle de la qualité des établissements et services médico-sociaux pour les personnes âgées en perte d'autonomie".

En outre, le "groupe souligne les graves difficultés de recrutement auxquelles le secteur doit faire face aujourd'hui", notamment "la pénurie actuelle d'aides soignantes (qui) pourrait engendrer à terme un risque de maltraitance".

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