Les visages des trois victimes sont affichés là où elles ont été assassinées, devant le Centre culturel kurde, dans le 10e arrondissement de Paris. C’est ici qu’une marche blanche vient de s’élancer, lundi 26 décembre, pour leur rendre hommage. Une émotion mêlée à la colère de la communauté kurde. "On attend d’être écoutés, on attend d’être rassurés, on attend d’être protégés. On attend ça de l’État français, et on veut que toute la lumière soit faite sur cette affaire", déclare Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France (CDK-F). La garde à vue de William. M a pris fin lundi matin Depuis vendredi, l’enquête progresse vite. William. M, 69 ans, se décrit comme "dépressif" et "suicidaire", avec une haine des étrangers devenue complètement pathologique selon lui, depuis un cambriolage dont il a été victime. Vendredi dernier, il s’est d’abord rendu tôt le matin à Saint-Denis, près de Paris, pour, dit-il, "commettre des meurtres sur des étrangers". Une fois sur place, il renonce et rentre à son domicile. Puis il part à pied rue d’Enghien, où se trouve le Centre culturel kurde. C’est à proximité qu’il assassine trois personnes et en blesse trois autres, devant des témoins, sidérés. La garde à vue de William. M a pris fin lundi matin. Il a été déféré et doit être présenté à un juge, en vue d’une probable mise en examen.