Cet article date de plus de neuf ans.

Val-de-Marne : six mois ferme pour un chauffeur de VTC après une altercation avec des taxis en grève

Il avait utilisé une bombe lacrymogène lors d'une altercation à l'aéroport d'Orly, jeudi 25 juin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des chauffeurs de taxi en grève ont bloqué l'accès à l'aéroport d'Orly, près de Paris, jeudi 25 juin 2015. (CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS)

Un chauffeur de VTC de 29 ans a été condamné à Créteil, vendredi 26 juin, à dix mois de prison, dont six mois ferme, pour avoir utilisé une bombe lacrymogène lors d'une altercation jeudi à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) avec des chauffeurs de taxi en grève. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné sans mandat de dépôt et devrait bénéficier d'un aménagement de peine.

Selon la déposition de la seule victime identifiée, qui n'était pas présente à l'audience, l'homme, connu comme chauffeur de VTC, a été identifié jeudi matin par des grévistes. Ces derniers lui ont demandé "pourquoi il était là". Il a alors sorti une bombe lacrymogène et "arrosé tous les chauffeurs de taxi" présents, avant d'être interpellé par trois policiers sur place au même moment.

Il assure avoir été "pris de panique"

L'intéressé affirme pour sa part s'être rendu à l'aéroport pour "accompagner un ami" avant de se retrouver nez à nez avec "une soixantaine de chauffeurs" qui l'auraient insulté, menacé de mort et lui auraient craché dessus. Malgré la présence des policiers, il dit avoir été pris de "panique" et a alors utilisé sa bombe lacrymogène, qu'il transporte "toujours" avec lui dans sa sacoche.

Arrivé à l'audience avec une béquille, cet homme aurait eu peur d'être frappé à une jambe qui le handicape depuis un accident de la route en 2013. Son avocat parle de "légitime défense". En garde à vue, l'homme, déjà condamné pour des violences, avait ensuite vertement insulté les chauffeurs de taxi, des insultes consignées dans son PV d'audition. Il s'en était ensuite pris aux policiers et à sa propre avocate d'alors.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.