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Après les taxis, les chauffeurs de VTC sont appelés à leur tour à manifester à Paris

La mobilisation, "une marche blanche", doit se tenir mercredi dans la capitale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des chauffeurs de la société Uber manifestent porte Maillot, à Paris, le 18 décembre 2015.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Une semaine après le mouvement des taxis, d'autres professionnels des transports veulent battre le pavé. Une association représentant les transports collectifs incite, samedi 30 janvier, les chauffeurs de véhicule de tourisme avec chauffeurs (VTC), à manifester mercredi 3 février, a révélé RTL. Une mobilisation "ouverte à toutes les corporations du transport, taxis, VTC, et aux consommateurs," selon l'association Alternative mobilité transport (AMT), à l'origine du mouvement. 

Les plateformes Uber France, Chauffeurs privés, CinqS et SnapCar ont d'ailleurs relayé cet appel auprès de leurs "partenaires", ont-elles assuré à l'AFP. Les plateformes Marcel Chauffeurs et Allocab ainsi que les entreprises Voituresnoires et Driveforme, qui louent des voitures aux chauffeurs de VTC, ont indiqué soutenir cette initiative, tout comme les centres de formation pour les VTC et capacitaires.

Qui est à l'origine de ce nouvel appel ? 

A l'origine de ce mouvement : une association représentant les LOTI [c'est-à-dire les taxis collectifs] : l'association Alternative mobilité transport (AMT), qui regroupe une dizaine de sociétés de transports capacitaires. Elle demandent à "pouvoir exister" après les annonces de Manuel Valls pour la défense des taxis. 

Car, "la chasse au 'LOTI", constitue "la vrai victoire" remportée à l'issue de la mobilisation des taxis contre les VTC, expliquait Libération vendredi. "Les chauffeurs en grève ont obtenu que les titulaires de ce statut particulier soient ejectés des plateformes de réservation. Un coup dur pour les VTC", détaillait le quotidien.

Les LOTI craignent ainsi de ne plus pouvoir utiliser les plateformes internet de réservation tel Uber, comme ils le faisaient actuellement. "Il semblerait que les plateformes n'aient plus le droit de travailler avec les LOTI", s'est inquiété le PDG de Chauffeurs privés Yan Hascoet, ce qui risque de conduire des "milliers de personnes à pointer à Pôle emploi".

Qu'en pensent les chauffeurs de VTC ?

L'Unsa SCP-VTC, premier syndicat de chauffeurs de VTC créé en novembre 2015, appelle cependant à boycotter ce rassemblement. "Oui, nous sommes menacés, mais c'est Uber qui nous a mis dans cette galère et il est hors de question de s'associer à cette société", a expliqué à l'AFP le secrétaire général du syndicat, Sayah Baaroun.

"Nous sommes tombés dans un piège", estime le syndicaliste, soulignant que "beaucoup de chauffeurs se sont endettés pour des crédits automobile en pensant que cette activité était rentable et surtout légale".

"Comment vous voulez vivre et construire un avenir avec une société qui n'a aucun scrupule à désactiver votre compte du réseau pour ne plus recevoir de courses, qui hier encore baissait les tarifs sans vouloir discuter, ne paie pas un centime en France et nous a apporté un modèle destructeur de nos valeurs sociales ?", écrit l'Unsa SCP-VTC dans un communiqué.

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