EN IMAGES. A La Courneuve, les dernières heures de l'un des plus anciens bidonvilles de France

A La Courneuve, au nord de Paris, le "Samaritain" abrite 80 familles roms, menacées d'une expulsion imminente.

Le "Samaritain" est l'un des plus anciens bidonvilles de France. Construit à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), à quelques kilomètres au nord-est de Paris, ce petit village de fortune abrite 80 familles roms, environ 300 personnes. Dimanche 16 août, tous les recours contre leur expulsion seront épuisés. Les pelleteuses auront alors le droit d'entrer en action, et de raser leurs habitations. Une destruction qui ruinerait des mois voire des années d'efforts pour bâtir une vie en France.

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La construction du "Samaritain" a commencé en 2008 à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Dans cette commune populaire du nord de Paris, le bidonville est sorti de terre loin de tout, entre une bretelle d'autoroute, une voie ferrée et une entreprise de recyclage. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Les campements et les bidonvilles sont souvent expulsés au bout de quelques semaines ou de quelques mois. Sept ans après sa naissance, le "Samaritain" fait figure de miraculé. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Les dizaines de cahutes de ce village de fortune abritent aujourd'hui 80 familles roms, soit quelque 300 personnes, selon les associations qui leur viennent en aide. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Planches usagées, morceaux de bâche, vieux tapis, poutres en bois... Tout ce que la région parisienne produit de déchets récupérables peut resservir pour construire et aménager son habitation. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Des extincteurs sont placés ça-et-là. Et la nuit, des tours de garde sont organisés. Le feu est la hantise des habitants, avec leurs chauffages et tables de cuisson précaires. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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De nombreux enfants du "Samaritain" sont scolarisés. Beaucoup de familles ont accès au médecin. Et bon nombre des hommes ont du travail. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Les associations estiment avoir pu faire ici ce qui n'est pas toujours possible ailleurs, lorsque les roms sont évacués au bout de quelques semaines. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Comme les habitants, les associations redoutent l'expulsion et la destruction du bidonville. Le projet visant à en faire sortir progressivement les roms pour les accompagner vers le logement a été monté serait rendu caduc. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Un habitant le martèle : "C'est évident, on ne veut pas rester" vivre dans ces conditions. "Mais nous voulons en sortir petit à petit, et pas tout recommencer à zéro". KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Pour tenter de convaincre la mairie communiste, propriétaire du terrain, de renoncer, l'un des habitants a lancé une pétition. Elle a dépassé les 33 000 signatures sur le site change.org. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Mais le compte-à-rebours est enclenché. A partir de dimanche, les recours seront épuisés et les pelleteuses pourront juridiquement entrer en action pour raser ce bidonville. KENZO TRIBOUILLARD / AFP