Corse : la question de l'autonomie sur la table

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a bien confirmé aux élus de Corse, mais aussi à un collectif d'étudiants, de syndicats, sa volonté de se mettre d'accord sur un statut d'autonomie pour la Corse d'ici la fin 2022. Une autonomie qu'il imagine plutôt à la polynésienne, à savoir des pouvoirs régaliens qui restent à Paris, mais une Corse autonome en matière d'éducation, de gestion de déchets, de transports, voire d'impôts. Le ministre de l'Intérieur s'est aussi dit favorable au rapprochement sur l'île de deux prisonniers membres du commando Erignac d'ici l'été si les violences cessent en Corse.

Forte tension

Des annonces accueillies prudemment par les élus nationalistes qui aimeraient la signature d'un document écrit et commun pour preuve des engagements. La tension reste très élevée en Corse. La marge de manœuvre du gouvernement est très étroite, à trois semaines de la présidentielle, sur une question aussi complexe que l'autonomie de la Corse, explique la journaliste de France Télévisions, Audrey Richier, en direct d'Ajaccio (Corse-du-Sud).