La douleur est toujours aussi vive, devant le stade de Furiani, à Bastia (Haute-Corse). Jeudi 5 mai, 30 ans jour pour jour après le drame, l'île est toujours traumatisée. De nombreuses victimes étaient présentes pour la cérémonie d'hommage. Le 5 mai 1992, Karine Grimaldi a perdu sa sœur cadette dans le drame, et est devenue tétraplégique. "Beaucoup d'émotion, beaucoup de tristesse, et à côté de ça, beaucoup de joie aussi de voir autant de monde", confie-t-elle. "Et la tribune s'écroule comme un mille-feuilles" Le 5 mai 1992, le club de Bastia recevait l'Olympique de Marseille (OM). Une tribune avait été construite spécifiquement, pour que le stade puisse accueillir le double de sa capacité, soit 18 000 spectateurs. Puis, le drame. "Et la tribune s'écroule comme un mille-feuilles. Elle n'est pas tombée en arrière, elle s'est écrasée sur elle-même", se souvient Jean-Pierre Paoli, speaker du match. Des centaines de personnes ont chuté sur plusieurs dizaines de mètres, piégées dans un amas de ferraille. L'effondrement de la tribune a fait 19 morts, et plus de 2 300 blessés. Dans un procès, deux ans et demi après la catastrophe, le constructeur de la tribune a été condamné à deux ans de prison ferme.