Saint-Etienne : le maire Gaël Perdriau renvoyé en correctionnelle pour diffamation contre un festival local
Un nouveau front judiciaire pour Gaël Perdriau. Le maire de Saint-Etienne (ex-Les Républicains) est renvoyé en correctionnelle pour diffamation envers la direction du festival d'art burlesque ArcomiK, a appris l'AFP auprès du plaignant et de la mairie, vendredi 2 février.
L'affaire sera évoquée le 4 février 2025 devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le maire de Saint-Etienne sera jugé en même temps que son adjoint à la culture, Marc Chassaubéné, mis en examen comme lui pour "diffamation publique envers un particulier".
Les propos en question ont été tenus en conseil municipal et retransmis en direct sur le site de la Ville le 22 janvier 2022, selon les mêmes sources. Lors des débats, Marc Chassaubéné avait annoncé "la fin d'une longue histoire odieuse de chantage, qui joue de manière éhontée sur la réalité des difficultés sociales, de la nécessité de l'enrichissement culturel" après des questions de l'opposition sur la suspension des subventions municipales à ce festival.
Subventions coupeés en 2022
Il avait aussi évoqué des "dérives" imputables à son "directeur prestataire" évoquant un fonctionnement "opaque", des "copinages malsains". Le directeur artistique d'ArcomiK, Farid Bouabdellah, avait alors décidé d'attaquer en diffamation le maire et son adjoint. Privé depuis 2022 des subventions de la mairie et de la métropole, le festival se prépare à ouvrir sa 21e édition le 22 février.
L'affaire n'a aucun lien avec le scandale de chantage à la sextape qui agite la ville depuis août 2022. Celle-ci vaut à Gaël Perdriau une triple mise en examen pour chantage, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs.
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