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Violences à la fac de droit de Montpellier : le doyen et le professeur mis en cause "vont être suspendus", annonce la ministre de l'Enseignement supérieur

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Article rédigé par franceinfo
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Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé des sanctions jeudi sur franceinfo à l'encontre du doyen et d'un professeur de l'université de Montpellier, placés en garde à vue.

Le doyen démissionnaire et le professeur placés en garde à vue mercredi 28 mars après les violences perpétrées par des hommes cagoulés à la faculté de droit de Montpellier "vont être suspendus", a annoncé jeudi matin sur franceinfo Frédérique Vidal. La ministre de l'Enseignement supérieur a pris cette décision "suite aux premières conclusions de l'enquête administrative" de l'Inspection générale, diligentée en fin de semaine dernière.

"La suspension d'un professeur d'université, ce n'est pas quelque chose qui se produit tous les jours mais c'était nécessaire dans ce cas-là au regard des faits", a ajouté Frédérique Vidal. La ministre souhaite que "toute la lumière soit faite", que "toutes les responsabilités soient établies" et que "toutes les sanctions puissent être prises". Les conclusions de l'enquête de l'Inspection générale "me seront rendues à la fin de la semaine", a-t-elle précisé.

"Des faits inadmissibles"

Parallèlement, une enquête judiciaire a été ouverte pour violences en réunion et avec arme. Dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mars des hommes cagoulés ont brutalement délogé des étudiants qui occupaient un amphithéâtre de la faculté de droit. "Ce sont des faits absolument inadmissibles", a estimé la ministre de l'Enseignement supérieur.

Mis en cause par des étudiants, le doyen de la faculté Philippe Pétel, qui a démissionné dans la foulée a été placé mercredi en garde à vue, avec un autre professeur. Par ailleurs, jeudi matin, une douzaine d'universités sont bloquées ou occupée dans le cadre d'un mouvement "contre la sélection et la répression". "L'émotion a été extrêmement forte et je le comprends. Ce temps de l'émotion est justifié. J'en appelle à l'apaisement", a déclaré Frédérique Vidal.

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