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Meurtre d'un soldat à Londres : les deux accusés sont jugés coupables

Se définissant comme des "combattants islamiques", ils ont indiqué avoir agi au nom d'Allah, en représailles aux interventions militaires britanniques en Afghanistan et en Irak. Leurs peines seront prononcées ultérieurement.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Michael Adebolajo, l'un des deux accusés du meurtre d'un soldat britannique commis le 22 mai 2013 à Londres, photographié ici le 23 novembre 2010, à Mombasa (Kenya). (MAXPPP)

Les accusés se présentaient comme des "combattants islamiques". Deux Britanniques ont été reconnus coupables, jeudi 19 décembre, du meurtre à l'arme blanche d'un soldat britannique le 22 mai, à Woolwich, dans la banlieue de Londres. L'attaque à la machette contre l'ancien combattant de la guerre en Afghanistan Lee Rigby était survenue en pleine rue, sous le regard de témoins, dont certains avaient pu filmer les agresseurs.  

La tentative d'assassinat sur un policier n'a en revanche pas été retenue devant le tribunal de l'Old Bailey, à Londres. Les deux accusés, armés d'un revolver non chargé datant des années 1920, s'étaient précipités vers les policiers dans l'espoir de "tomber en martyrs".

Les peines seront prononcées ultérieurement, peut-être au début 2014 : ils risquent la prison à perpétuité. 

En guerre pour Allah

Devant le jury du tribunal criminel central d'Old Bailey, Michael Adebolajo, 28 ans, et Michael Adebowale, 22 ans, ont plaidé non coupable. Le plus âgé a déclaré, après son arrestation, qu'il avait tué le soldat Rigby dans le cadre d'une guerre pour Allah, en réaction aux interventions militaires occidentales en Afghanistan et en Irak. Convertis à l'islam, les deux hommes ont été qualifiés de "loups solitaires", par les services secrets britanniques. 

Durant le procès, Adebolajo a dit "adorer Al-Qaïda", et a qualifié les "dirigeants" britanniques de "diaboliques, corrompus, égoïstes et oppressifs". En 2010, l'aîné des deux accusés avait été arrêté au Kenya, près de la frontière somalienne, soupçonné de vouloir rejoindre les islamistes shebabs. Dans une interview diffusée jeudi par la BBC, le prêcheur radical Omar Bakri, réfugié au Liban après un long séjour à Londres, a exprimé "sa fierté" d'avoir compté Adebolajo au nombre de ses disciples.

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