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Hommage à Samuel Paty : les "paragraphes enlevés" de la lettre de Jaurès n’ont "rien de tabou", assure Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l'Éducation nationale assure que si des passages ont été enlevés c'est d'abord en raison de la longueur de la lettre et puis des anachronismes qui pourraient nuire à la compréhension.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, sur France Inter le 2 novembre 2020. (FRANCEINTER / RADIOFRANCE)

"Il y a un peu de complotisme dans cette interprétation (...) Bien entendu que ces paragraphes n’ont rien de tabou", a réagit lundi 2 novembre sur France Inter Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, à propos de la lettre de Jean Jaurès qui doit être lue dans les établissements scolaires lors de l'hommage au professeur assassiné Samuel Paty. Selon le journal Libération, cette lettre "aux instituteurs et institutrices" de 1888, texte fondateur sur la mission de l'école publique, a été expurgée des passages où Jean Jaurès défend l'autonomie de l'enseignant et critique le recours excessif aux évaluations.

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Enlever les anachronismes pour être plus clair

"C’est typique des polémiques que l’on a de nos jours", a répondu Jean-Michel Blanquer. "Comme c’est une lettre très longue, il y a des paragraphes que [mes services] ont enlevés. Bien entendu que ces paragraphes n’ont rien de tabou. C’est pourquoi d’ailleurs on publie aussi la lettre complète, et si des gens ont envie de lire la lettre complète, ils le peuvent tout à fait", a souligné le ministre.

"Simplement, là, c’était une suggestion pédagogique pour aller aux choses qui ne sont pas anachroniques", a expliqué Jean-Michel Blanquer, comme le certificat d'étude "qui a disparu depuis longtemps".

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