C'était une volonté de François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre : une réforme constitutionnelle qui prévoirait la déchéance de nationalité des binationaux nés français condamnés pour terrorisme. Mais comme l'explique Jeff Wittenberg, en direct de l'Élysée, cette idée pourrait être abandonnée, "ou bien être remplacée par un simple projet d'indignité nationale qui serait symboliquement moins fort que la déchéance de nationalité".Une idée qui gêne la gaucheLa cause de ce revirement ? "C'est une mesure que n'a jamais portée la gauche, qui est aujourd'hui au pouvoir, et qu'a en revanche toujours présentée la droite, alors aujourd'hui, au Parti socialiste, cela crée pas mal de bouleversements. La gauche de la gauche n'en veut évidemment pas, et même certaines voix parmi les plus légitimistes, comme Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée, émet des réserves", rapporte le journaliste. Le conseil d'État a par ailleurs précisé que cette mesure aurait "une portée pratique limitée" contre le terrorisme.