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Attentats de Paris : des héros du quotidien

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Attentats de Paris : des héros du quotidien
Attentats de Paris : des héros du quotidien Attentats de Paris : des héros du quotidien (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Une équipe de France 2 a rencontré des Parisiens qui quelques minutes après les attentats ont aidé des dizaines de personnes.

Vendredi soir, Michel Bonnot, médecin anesthésiste, est dans son appartement lorsqu'il entend des tirs venant de sa rue. "J'ai reconnu tout de suite, je n’ai pas pensé un instant que c'était des pétards", explique Michel Bonnot. Le docteur sort dans la rue et repère très vite les blessés graves sur la terrasse d'un café. Alors même que les tireurs sont encore à quelques rues de là, il prodigue les premiers soins à un homme puis se dirige vers une jeune fille gravement touchée.
À l'arrivée de secours, le médecin découvre qu'il n'y a pas de matériel de réanimation dans le camion de pompier. Malgré de longues minutes de massage cardiaque, la jeune femme décède quelques minutes plus tard. "Ce n'est pas l'horreur de ce que j'ai vu, mais ce sentiment d'impuissance que j'ai ressenti, d'inutilité. Je n'ai pu rien faire alors que c'est mon job. Voilà, on va vivre avec", explique Michel Bonnot. 

"C'est mon devoir"

Tenter de sauver des vies ou simplement ouvrir la porte de chez soi. Ils sont des dizaines de héros ordinaires à avoir apporté de l'aide aux rescapés des attentats parfois au mépris du danger. José est gardien d'immeuble près du Bataclan. Alors que les premiers blessés sont pris en charge, à 23h30, la police et les pompiers lui demandent d'ouvrir la porte de sa cour. Jusqu'à 5h00 du matin, José se démène pour apporter un peu d'aide à chacun. Rien à voir dit-il avec de l'héroïsme. "C'est mon devoir, c'est le devoir d'un citoyen normal. Faut aide ces gens-là. Si ça avait été moi, j'aurais bien aimé que l'on me donne un coup de main, c'est la même chose, c'est la vie, il faut qu'on soit soudés", commente José.

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