Attentat près de la tour Eiffel : Gérald Darmanin réclame que les autorités puissent "demander une injonction de soins"

Le principal suspect, en garde à vue, souffrait de troubles psychiatriques. Il avait arrêté les soins "à la demande de certains médecins", a précisé le ministre de l'Intérieur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'un point-presse après l'attaque au couteau à Paris, le 2 décembre 2023. (ARNAUD RICHARD / AFPTV)

Au lendemain de l'attaque au couteau et au marteau qui a fait un mort et deux blessés à Paris, Gérald Darmanin a réclamé, dimanche 3 décembre, que les autorités "puissent demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques. L'objectif est de prévenir des passages à l'acte.

Le principal suspect, Armand R.-M., 26 ans, "est adhérent à l'islam radical et il est malade psychiatrique. Il avait arrêté les soins à la demande de certains médecins", a affirmé le ministre de l'Intérieur sur TF1, à l'issue d'une réunion à Matignon consacrée à la sécurité. Soulignant que les "policiers n'étaient pas des médecins", le ministre a fait valoir qu'ils avaient "à gérer des personnes aux troubles psychotiques et adhérant à l'islam radical".

Depuis sa sortie de prison en mars 2020, Armand R.-M. était connu pour ses troubles psychiatriques. Au vu de "l'évolution de ces troubles", "déjà relevés en détention", "le Pnat avait demandé une nouvelle expertise psychiatrique", a détaillé le procureur antiterroriste lors d'une conférence de presse. Il avait alors été "soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique contrôlé par un médecin coordonnateur, effectif jusqu'en avril 2023", a poursuivi Jean-François Ricard, ajoutant qu'"à compter de cette date, il était suivi par la DGSI"

En garde à vue, selon une source policière, Armand R.-M.a affirmé ne plus prendre le traitement qui lui avait été prescrit. Les autorités savaient qu'il l'avait arrêté depuis mars 2022, en accord avec son médecin, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. 

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