Témoignage "Il marchait calmement, et tout à coup il a frappé... On n'a même pas eu le temps d'avoir peur", dit une témoin de l'attaque à la gare de Lyon

"Un monsieur est arrivé, il tenait à la main un couteau, style pour couper le saucisson", raconte au reporter de franceinfo présent sur place Gisèle, employée d'une boutique dans le Hall 3 de la gare de Lyon. Cette femme a travaillé toute la nuit et a été témoin samedi 3 février, peu avant 8 heures du matin, de l'attaque au couteau qui s'est produite dans ce hall.

Trois personnes ont été blessées, dont une au pronostic vital toujours engagé, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, qui a pris la parole vers 11h20. L'auteur de l'attaque, 32 ans, de nationalité malienne, en situation régulière, selon les informations de franceinfo, a été arrêté et placé en garde à vue. "Il n'y a pas d'élement qui laisse à penser que ce puisse être un acte terroriste", a précisé Laurent Nunez, qui a salué "la réactivité d'un certain nombre de personnes qui étaient présentes", et notamment "des usagers qui sont intervenus au côté de la police ferroviaire", ce qui a permis d'interpeller "très vite" l'homme en question. 

Un sans-abri qui souffre de problèmes psychiatriques

"Il marchait calmement, et tout à coup il a frappé une personne, une deuxième, il a couru après la troisième", raconte Gisèle, avant que la sécurité arrive et l'arrête. "Il s'est laissé prendre sans réaction. C'est allé très vite, on est resté comme ça, on n'a même pas eu le temps d'avoir peur, le monsieur n'a pas crié", raconte cette témoin, confirmant les informations de franceinfo.

"Il nous semble qu'on le connaît, qu'il fait la quête dans la gare : il est déséquilibré, il n'est pas normal", affirme Gisèle. D'après les informations de franceinfo, cet homme est un sans-abri qui souffre de problèmes psychiatriques : selon le préfet de police de Paris, il en a "spontanément" fait état aux enquêteurs. D'ailleurs, "un certain nombre de médicaments qui attestent qu'il est effectivement sous traitement" ont été retrouvés sur lui, affirme Laurent Nunez. La plupart des employés du Hall 3 sont rentrés chez eux, la police scientifique est actuellement sur place.