Sueurs froides dans un taxi clandestin à Paris
Contrairement à la passagère indienne de ce taxi
clandestin, la patrouille chargée du contrôle des taxis a tout de suite
remarqué l'absence de signalisation spécifique sur le Renault Espace.
Le
chauffeur comprend qu'il est repéré, il appuie sur l'accélérateur et prend la
fuite par l'autoroute A1 en direction de Lille. Une échappée à 200 kilomètres à
l'heure ! Portes verrouillée et 10 kilomètres de sueurs froides pour la passagère
cramponnée à l'arrière du véhicule.
400 euros la course
Le cauchemar de la trentenaire indienne prend fin à
Survilliers, à la limite du Val d'Oise et de l'Oise. Mais avant de la
débarquer, le chauffeur a la délicatesse de lui demander de payer la course. Paniquée, elle lui donne l'argent qu'elle a sur elle, soit environ 400 euros.
Remise de ses émotions, la jeune femme est allée porter plainte. Le conducteur clandestin, trahi par la vidéosurveillance de l'aéroport, a été arrêté vendredi matin, chez lui, à Boulogne-Billancourt. Il sera jugé lundi devant le tribunal de grande instance de Pontoise pour exercice illégal de la profession, refus
d'obtempérer, conduite sans permis et séquestration.
Un manque de contrôle à Roissy
Eviter ce genre de mésaventures, c'est possible. Pour Nordine Dahmane, secrétaire générale de l'union des
syndicats FO-UNCP taxis, il faudrait juste renforcer les contrôles dans les aéroports.
L'aéroport de Roissy compte en effet seulement dix-sept "boers ", ces policiers qui font la chasse aux faux taxis. "Pour qu'il y ait une lutte efficace et dissuasive, il faut que
leur nombre soit sensiblement augmenté ", avance le syndicaliste. Il réclame un doublement des effectifs.
De leur côté, les chauffeurs de taxis vont s'organiser pour
empêcher le racolage et mieux guider les clients vers les taxis "officiels ". Afin d'éviter que les touristes de passage à Paris ne tombent une nouvelle fois dans le piège des taxis clandestins.
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