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Vidéo "19h le dimanche". "La survie tient à un fil", témoigne une policière brûlée grièvement à Viry-Châtillon en 2016

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
VIDEO. "19h le dimanche". "La survie tient à un fil", témoigne une policière brûlée grièvement à Viry-Châtillon en 2016
VIDEO. "19h le dimanche". "La survie tient à un fil", témoigne une policière brûlée grièvement à Viry-Châtillon en 2016 VIDEO. "19h le dimanche". "La survie tient à un fil", témoigne une policière brûlée grièvement à Viry-Châtillon en 2016
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Jenny est une des fonctionnaires de police dont les deux véhicules ont été attaqués avec des cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016. Gravement brûlée par l’engin incendiaire, elle a cru ce jour-là "y rester"… Extrait du magazine "19h le dimanche" du 15 octobre.

"On nous envoie sur cette mission et on ne se pose pas de questions. On fait confiance à notre hiérarchie. On se dit que s’il nous envoient là-bas, c’est qu’il n’y a pas de soucis, c’est qu’on peut y aller les yeux fermés et qu’on va être utiles. Et c’est pour ça qu'on y va…" témoigne Jenny, une policière gravement brûlée lors de l’attaque aux cocktails Molotov de deux véhicules de police, commise par une quinzaine de personnes à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016. Trois autres de ses collègues seront blessés, dont un grièvement.

"A la rigueur, on aurait peut-être plus compris un déchaînement de violence si on avait été sur une intervention comme cela nous arrive très souvent, précise la policière dans ce document diffusé par le magazine "19h le dimanche" (Facebook, Twitter, #19hLD). On a été au contact de personne. C’est eux qui sont venus nous attaquer. On n’a rien échangé avec eux. Aucun mot. Cela a été de la violence directe, sans détours."

"Ils nous empêchent de sortir…"

"Le cocktail Molotov [qui tombe dans la voiture] enflamme mon polo. Celui-ci enflamme mon visage et mes cheveux, ce qui provoque les brûlures au niveau des oreilles, détaille Jenny. On n’a pas le temps d’avoir peur. On pense juste à se dire : 'Il faut que je sorte.' On pense juste à sa vie et à se dire qu’il faut absolument sortir de là, parce que si on ne sort pas maintenant, on va y rester. Et on ne reverra pas sa famille, ses collègues, on ne reverra personne…"

"Ils nous empêchent de sortir et on fait tout pour sortir. Notre survie dépend de ça, de sortir… Pourquoi à un moment, ils lâchent les portières ? On ne sait pas. Mais cela nous permet de sortir… et la survie tient à un fil", explique la jeune femme, qui est toujours dans la police, mais ne travaille plus dans la région parisienne.

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