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Vidéo "13h15". Une brève histoire du SAC, au cœur de la tuerie d'Auriol en juillet 1981

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Durée de la vidéo : 1 min
VIDEO. "13h15". Une brève histoire du SAC, au cœur de la tuerie d'Auriol en juillet 1981
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Article rédigé par France 2
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A l’origine, le Service d’action civique est une association de soutien au général de Gaulle. Ce service d’ordre musclé est au centre de la "tuerie d’Auriol" en juillet 1981. Le chef du SAC de Marseille et cinq membres de sa famille sont tués… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 1er octobre.

En 1958, le régime des partis est agonisant, enlisé dans la crise algérienne. La France est au bord de la guerre civile. Le général de Gaulle revient au pouvoir. Voici la Ve République. Pour le soutenir, Jacques Foccart et d’anciens résistants créent le Service d’action civique (SAC), qui est à l'origine une "association ayant pour but de défendre et de faire connaître la pensée et l'action du général de Gaulle".

Ce service d’ordre musclé, fondamentalement anticommuniste et souvent qualifié de police parallèle, va dériver au fil des ans vers le gangstérisme et la barbouzerie. Il compte environ 4 000 militants répartis sur tout le territoire. En mai 1968, le régime gaulliste vacille devant la contestation étudiante et ouvrière.

Braquages, rackets, assassinats, enlèvements…

Le SAC est à la manœuvre dans l’organisation de la manifestation géante sur les Champs-Elysées, le 30 mai 1968, pour soutenir l’action et la personne du général de Gaulle, après un mois de grèves et d’occupations d’usines et d’universités. Ce sera son plus grand fait d’armes, mais l’organisation y gagne aussi une réputation sulfureuse. Certains de ses membres, liés à la pègre, sont mêlés à des affaires de hold-up, de rackets, d’assassinats et d’enlèvements…

Deux mois après l'accession de François Mitterrand à l’Elysée, en 1981, on découvre les corps du policier Jacques Massié, chef de la section locale du SAC de Marseille, son épouse, son fils âgé de sept ans, ses beaux-parents et son beau-frère. C'est la "tuerie d'Auriol". Le brigadier Massié a-t-il été tué parce qu'on le soupçonnait de vouloir trahir son organisation et d'en révéler ses secrets ? Le nouveau pouvoir la dissout le 3 août 1982.

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