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Seine-Saint-Denis : quatre policiers blessés après un refus d’obtempérer et un "guet-apens"

Lors d'une course-poursuite au Blanc-Mesnil, jeudi, des policiers ont essuyé des jets de projectiles. Quatre d'entre eux, se plaignant de blessures, ont porté plainte.
Article rédigé par franceinfo - Hugo Puffeney
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un gyrophare sur une voiture de police (image d'illustration). (MAXPPP)

Une fuite dangereuse, des fonctionnaires qui déplorent des blessures et plusieurs véhicules dégradés : c'est un refus d'obtempérer d'une rare intensité qui s'est déroulé au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), jeudi 23 mars.

Les faits commencent avec une intervention liée à un véhicule volé. Une équipe en civil de la Brigade territoriale de contact (BTC) surveille ce dernier, garé sur un parking. Après quelques minutes, un homme arrive et prend le volant. Discrètement, les fonctionnaires le prennent en filature pour attendre des renforts et l'arrêter. Mais lorsque les policiers actionnent leurs gyrophares, le suspect refuse d'obtempérer. Il fonce frontalement sur un véhicule de police, qui doit se déporter pour l'éviter.

La course-poursuite va alors durer près de 20 km. "Il slalome entre les véhicules (…) en prenant de grands risques", "en esquivant les nombreux véhicules venant face à lui", selon une source policière. A plusieurs reprises, l'homme, Ahmed T., grille des feux rouges, prend des ronds-points en sens inverse, à une vitesse dépassant parfois les 100 km/h. Il manque aussi de renverser des piétons, dont des enfants ; l'un d'eux doit se jeter en arrière pour ne pas se faire écraser. Heureusement, aucun passant n'est touché.

Un "guet-apens" tendu aux policiers

Lors de la course-poursuite, les policiers sont victimes d'un piège. "Ils sont tombés dans un guet-apens", confie une source policière. Selon leur récit, "une vingtaine de jeunes individus portant une capuche" leur jettent des projectiles, du mobilier, "des chaises et un meuble en bois", endommageant trois voitures de police. Un peu plus tard, le fuyard percute même volontairement les fonctionnaires afin de poursuivre sa cavale.

Ahmed T. est finalement arrêté après avoir heurté une barrière. Lors de son interpellation, il résiste et assène des coups de poings aux policiers, qui utilisent leur pistolet à impulsion électrique pour le maîtriser. Quatre fonctionnaires se plaignant de blessures, dont des douleurs aux cervicales, ont porté plainte pour violences. Selon nos informations, le fuyard a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès. Un homme suspecté d'avoir participé au guet-apens a été placé en garde à vue, mais a depuis été libéré.

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