Attaque à la préfecture de police : le parquet national antiterroriste se saisit de l'enquête

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Le périmètre de sécurité mis en place autour de la préfecture de police de Paris après l'attaque au couteau survenue jeudi 3 octobre 2019. (JAIR CABRERA TORRES / DPA / AFP)

Le parquet antiterroriste a pris cette décision vendredi en fin d'après-midi, "au regard des éléments rassemblés à ce stade des investigations par les enquêteurs de la brigade criminelle".

Ce qu'il faut savoir

Quel était le mobile de l'homme abattu après avoir tué à coups de couteau quatre de ses collègues, jeudi à la préfecture de police de Paris ? Au lendemain du drame, vendredi 4 octobre, la question est au cœur de l'enquête. Le parquet national antiterroriste s'en est finalement saisi, vendredi en fin d'après-midi, "au regard des éléments rassemblés à ce stade des investigations par les enquêteurs de la brigade criminelle", selon les informations du parquet de Paris à franceinfo. Suivez les derniers développements de l'affaire avec franceinfo. 

Les qualifications de l'enquête modifiées. L'enquête de flagrance diligentée par le parquet de Paris a été reprise sous les qualifications "d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Sa femme assure que le suspect était "incohérent". La garde à vue de l'épouse du meurtrier a été prolongée de 24 heures, selon des sources judiciaires à France télévisions. Elle a déclaré que son mari avait eu des visions et entendu des voix la nuit qui a précédé son passage à l'acte, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. Toujours selon elle, il était incohérent. Elle a également indiqué aux enquêteurs que son mari, sourd à 70%, avait le sentiment de ne pas être reconnu par sa hiérarchie à sa juste valeur et n'avait pas eu, selon lui, la progression qu'il méritait, a appris franceinfo de source policière.

Pas de lien hiérarchique avec les deux femmes touchées. Il est maintenant avéré que l'auteur des faits a d'abord tué trois hommes : deux policiers et un agent administratif. Puis, dans un escalier, il a poignardé, avec un gros couteau de cuisine, une policière cadre de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) et blessé une fonctionnaire des ressources humaines (RH). "Il est maintenant avéré que les deux femmes n'avaient pas de liens hiérarchiques avec lui et qu'il n'avait pas de rendez-vous RH", précise le ministère de l'Intérieur à France Télévisions. "Un [quatrième] homme a été plus légèrement touché à l'épaule alors qu'il était dans la cour de la préfecture", ajoutent des sources concordantes à franceinfo.

Une minute de silence à la préfecture de police de Paris. Les agents de la préfecture de police ont observé une minute de silence dans la cour du bâtiment vendredi en fin de matinée, en présence du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et du secrétaire d'Etat Laurent Nuñez. Ils sont ensuite allés à la rencontre du personnel.