Vol de cocaïne à la PJ : les trois policiers interpellés mis en examen
Les trois fonctionnaires de police déférés samedi ont tous été libérés sous contrôle judiciaire.
Les trois policiers interpellés cette semaine ont été mis en examen samedi, à l'issue de leur garde à vue, dans l'enquête sur le vol de 52 kg de cocaïne en juillet à la PJ de Paris, a indiqué dimanche 1er février une source judiciaire.
Au total, neuf personnes sont à ce jour poursuivies dans ce dossier, dont l'ex-membre de la brigade des stupéfiants de Paris Jonathan G., toujours soupçonné d'avoir dérobé la précieuse poudre. Les trois fonctionnaires de police déférés samedi ont tous été libérés sous contrôle judiciaire.
Le premier, membre de la brigade des "Stups'", a été mis en examen pour "blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée". Le second, en poste dans le 19e arrondissement de Paris, est poursuivi pour "détournement de scellés par personne dépositaire de l'autorité publique", "trafic de stupéfiants" et "blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée". Le dernier a été mis en examen pour "recel de détournement de scellés par personne dépositaire de l'autorité publique" et "trafic de stupéfiants".
La drogue toujours introuvable
D'une valeur estimée à la revente à deux millions d'euros, la cocaïne était entreposée au fameux 36, quai des Orfèvres, dans une salle des scellés où s'était rendu Jonathan G. "sous des prétextes futiles" avant le vol perpétré dans la nuit du 24 au 25 juillet. Cette nuit-là, une policière l'avait vu sortir du "36" avec des sacs pleins à ras bord. L'ex-brigadier avait été arrêté peu après, mis en examen, puis finalement écroué le 6 août. La drogue n'a jamais été retrouvée.
Le 16 janvier, quatre proches du suspect ont été à leur tour mis en examen, parmi lesquels l'épouse de Jonathan G., son frère qui est lui aussi policier, et un autre fonctionnaire de police. Un sixième suspect a été mis en examen en début de semaine.
Les investigations avaient notamment visé le train de vie du principal suspect. Une enquête financière avait révélé un "patrimoine immobilier" et des "mouvements de fonds" peu "en rapport avec un salaire de brigadier", selon des sources policières.
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