Meurtres de Montigny-les-Metz : Leclaire de retour aux assises
Ils seront deux dans le box des accusés. Trente ans après la mort de deux garçons à Montigny-les-Metz, les juges ont décidé ce mercredi 20 avril de renvoyer Henri Leclaire devant les assises, où il retrouvera le suspect N.1, le tueur Francis Heaulme.
Henri Leclaire est-il impliqué dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz ? Convoqué comme simple témoin au procès de Francis Heaulme en 2014, il devient suspect après avoir été mis en cause par des témoins de dernière minute. Ce mercredi, des juges d'instruction décident de le renvoyer devant une cour d'assises. "Les juges d'instruction ont estimé, eux, qu'il y avait des charges suffisantes pour une mise en accusation avec quand même dans leur ordonnance beaucoup de prudence, en disant que charges suffisantes ne voulait pas dire culpabilité", explique Me Thomas Hellenbrand, avocat d'Henri Leclaire.
"J'ai raconté des conneries"
L'affaire de Montigny-lès-Metz, une énigme jusqu'ici jamais élucidée. Le 28 septembre 1986, on retrouve les petits Alexandre et Cyril massacrés à coups de pierre. Dès le début, le nom d'Henri Leclaire apparaît dans l'enquête. Il va avouer puis se rétracter. Des aveux sous la contrainte, dit-il, ce qu'il va confirmer en 2002. "J'ai pas tué les gosses, je les connais même pas, j'ai raconté des conneries pour qu'ils arrêtent de m'emmerder", se justifiait-il à l'époque. Henri Leclaire mis hors de cause, la justice trouve un nouveau coupable : Patrick Dils, 16 ans en 1986. Mais après trois procès et quinze ans de prison, Dils est innocenté. Les regards se tournent vers Francis Heaulme. Celui qu'on nomme "le routard du crime", condamné à vie, a pourtant toujours nié. Aujourd'hui, les parents des petites victimes attendent toujours des réponses. Dans quelques mois, le procès de Francis Heaulme devrait s'ouvrir à nouveau, avec Henri Leclaire dans le box des accusés. Tous deux devront répondre de deux meurtres commis il y a maintenant trente ans.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.