Mort de Thomas à Crépol : neuf suspects ont été mis en examen, six sont placés en détention provisoire

Parmi les six jeunes emprisonnés figurent deux mineurs. Les trois autres personnes mises en examen ont, elles, été libérées et placées sous contrôle judiciaire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une banderole en hommage à Thomas, tué en marge d'un bal à Crépol (Drôme). Photo prise le 24 novembre 2023 à Romans-sur-Isère. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Près d'une semaine après la mort de Thomas, 16 ans, à la fin d'un bal dans la commune de Crépol (Drôme), neuf jeunes ont été mis en examen, samedi 25 novembre, a annoncé le parquet de Valence. Ces suspects, parmi lesquels figurent trois mineurs, sont notamment poursuivis pour "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" et "violences volontaires commises en réunion", a précisé le parquet. Parmi les neuf, six personnes, dont deux mineurs, ont été incarcérées en détention provisoire et les trois autres, dont un mineur, ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire, a fait savoir le procureur Laurent de Caigny.

"A ce stade, l'élucidation des faits commis à Crépol n'est pas achevée", écrit le magistrat dans un communiqué. Le parquet ne donne pas de détails sur les identités des suspects qui avaient tous été interpellés mardi, trois jours après les faits, et les charges retenues contre chacun "pour des raisons évidentes de protection" des personnes et de l'enquête.

Eviter "des interprétations hâtives"

En moins de sept jours, 140 auditions de 103 témoins ou victimes ont été menées, permettant de réunir des premiers éléments, parfois contradictoires, sur le déroulement de la soirée qui a viré au drame à la salle des fêtes de Crépol, précise le parquet. Il est toutefois établi que "plusieurs coups de couteaux ont été portés par plusieurs individus ayant des couteaux". "Mais à ce stade, aucun des gardés à vue ne reconnait avoir porté les coups de couteaux, à fortiori le coup mortel."

"Le scénario même de passage à l'acte, les mobiles et l'identification de tous les auteurs des faits ne sauraient se résumer à des dénonciations sans preuve, des spéculations ou des interprétations hâtives", poursuit le procureur, qui salue le travail des gendarmes, et notamment des vingt enquêteurs spécialisés de la section de recherche de Grenoble, dont trois analystes criminels.

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