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Armes de l'ETA : les cinq militants mis en examen mais laissés libres sous contrôle judiciaire

Selon leurs défenseurs, ces cinq personnes comptaient en fait neutraliser les armes avant de les remettre symboliquement aux autorités.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, dirigeant du mouvement écologiste Bizi!arrêté à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le 7 avril 2016. (GAIZKA IROZ / AFP)

Les cinq membres de la société civile basque arrêtés vendredi soir près de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) en possession d'un stock d'armes de l'organisation séparatiste ETA ont été mis en examen par un juge antiterroriste, a annoncé le parquet de Paris, mardi 20 décembre. Mais ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, dirigeant du mouvement écologiste Bizi!, Michel Berhocoirigoin, ancien président de la Chambre d'agriculture alternative du Pays basque, Michel Bergougnian, coopérateur viticole, la journaliste Béatrice Haran-Molle et un caméraman, Stéphane Etchegaray, ont été mis en examen pour port, transport et détention d'armes, de munitions et de produits explosifs, en relation avec une entreprise terroriste, a précisé le parquet.

Après leur arrestation, leurs défenseurs avaient dénoncé une opération politique contre une initiative de paix, en affirmant qu'ils comptaient neutraliser les armes pour les remettre symboliquement aux autorités.

Un arsenal conséquent

Lors d'une opération franco-espagnole d'envergure en présence des policiers d'élite du Raid et des services antiterroristes, les policiers ont saisi un stock d'armes conséquent : 29 armes de poing, neuf fusils d'assaut, 12 pistolets-mitrailleurs, deux roquettes, des chargeurs, des munitions, des détonateurs et des produits explosifs. 

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a salué "un nouveau coup dur porté à ETA", l'organisation séparatiste basque.

Une initiative pacifique ?

Mais les soutiens des cinq personnes ont protesté de leur bonne foi, comme le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme (LDH), Michel Tubiana, qui devait participer à l'initiative mais ne s'est finalement pas trouvé au lieu de rendez-vous.

D'après son récit et celui des avocats des personnes arrêtées, les participants s'apprêtaient à neutraliser les armes, à la disqueuse et à la perceuse, lors d'une opération filmée par le caméraman, pour les remettre ensuite à l'État. "C'est la politique du bâton contre des gens qui ont renoncé au bâton et proposent même de le rendre", a-t-il déclaré.

Pour prouver leur bonne foi, les militants ont diffusé ce qu'ils présentent comme des échanges avec le comité de direction d'ETA, montrant sa volonté de remettre les armes pour les détruire. Les enquêteurs veulent savoir avec quels représentants d'ETA le groupe était en relation, notamment Jean-Noël Etcheverry, qui semble avoir eu les contacts les plus avancés.

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