DIRECT. L'évasion de Redoine Faïd n'est "pas liée" à une question de personnels ou de surveillance, selon la ministre de la Justice

Redoine Faïd est toujours en cavale après son évasion spectaculaire de la prison de Réau (Seine-et-Marne). Son frère est entendu par les policiers, selon les informations de France Inter. Il discutait au parloir avec le braqueur avant l'évasion. 

Un hélicoptère Alouette II incendié et abandonné lors de la cavale de Redoine Faïd, dimanche 1er juillet à Gonesse.
Un hélicoptère Alouette II incendié et abandonné lors de la cavale de Redoine Faïd, dimanche 1er juillet à Gonesse. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Ce qu'il faut savoir

"Il y a quelques mois, les services de l'établissement avaient repéré des drones qui survolaient l'établissement", a déclaré la ministre de la Justice Nicole Belloubet, qui évoque de possibles repérages avant l'évasion du braqueur récidiviste Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne), dimanche 1er juillet 2018.

Ce dernier a été extrait du parloir de la prison par trois complices lourdement armés qui l'ont évacué par hélicoptère, après avoir pris le pilote en otage, selon des sources policières à France 3, confirmées par l'administration pénitentiaire. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour évasion en bande organisée et association de malfaiteurs. 

Son frère placé en grade à vue. Le frère de Redoine Faïd, Brahim, avec qui le braqueur récidiviste discutait au parloir avant son évasion, est en garde à vue, a appris France Inter de source judiciaire. 

Commando armé. Redoine Faïd s'est évadé, vers 11h20, du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Une source policière affirme à France 3 que trois individus équipés d'armes de guerre ont extrait le braqueur des parloirs jusqu'à un hélicoptère posé à proximité. Le pilote de l'appareil avait été forcé de se poser à cet endroit par les complices du braqueur.

Hélicoptère brûlé. Selon une source policière à France 3, l'appareil a été retrouvé incendié à Gonesse (Val-d'Oise). Le pilote est sain et sauf, mais choqué. Les malfaiteurs ont pris la fuite dans une Megane noire, prenant la direction de l'A1, puis ont changé de véhicule.

 Condamné à 25 de prison. Considéré comme "l'organisateur" du braquage raté ayant entraîné la mort de la policière municipale Aurélie Fouquet en 2010, Redoine Faïd a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Paris en avril 2018. Il avait écopé de 18 ans en première instance.

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07h35 : "Une cavale, c'est compliqué, ça coûte cher et c'est dur à tenir. Il n'a fait que la moitié du chemin car l'évasion est assez compliquée à réaliser mais derrière il va falloir tenir maintenant pour lui, donc ça veut dire des appartements relais, ça veut dire beaucoup d'argent, ça veut dire des faux papiers, ça veut dire des gens qui viennent le nourrir etc. Ça demande une organisation et une structure assez professionnelles et assez étendues."

Sur franceinfo, Jérôme Pierrat, qui connaît à la fois Redoine Faïd et la prison de Réau, revient sur la spectaculaire évasion du braqueur multirécidiviste.

20h17 : @anonyme Je suis allé regarder dans les textes de loi : "Le personnel pénitentiaire ne peut utiliser la force à l’encontre des détenus que dans les situations limitativement énumérées de 'légitime défense, tentative d’évasion ou résistance par la violence ou par inertie physique aux ordres donnés'. En outre, lorsqu’il y recourt, 'il ne peut le faire qu’en se limitant à ce qui est strictement nécessaire'."

Après il y a la lettre, et il y a l'esprit. Dans ce cas précis, peut-être n'étaient-ils pas en position d'intervenir face au commando venu délivrer Redoine Faïd, lourdement armé.

20h15 : Si j'en crois la ministre, les surveillants sont là pour assurer le quotidien mais en cas d'attaque ils ne font rien ?

20h10 : Si vous avez manqué l'intervention de Nicole Belloubet depuis la prison de Réau, la voici en intégralité.




19h45 : Aux syndicats qui se plaignent d'être en sous-effectif, Nicole Belloubet nuance leurs chiffres, et parle de 95% des postes pourvus. "Face à des hommes armés (...), ce n'était pas une question de nombre de surveillants, c'est une condition de procédures de sécurité."

19h44 : Nicole Belloubet annonce qu'une mission d'inspection a été diligentée aujourd'hui sur d'éventuelles défaillances de la prison. "S'il y a des défaillances, elles sont de nature passive. Les personnels n'ont commis aucune erreur dans la gestion de cet évènement."

19h43 : "Les personnels sont choqués, ça leur semble irréel, ils ont eu une prise en charge psychologique et somatique", poursuit la ministre. "Les détenus ne circulent jamais dans cette cour d'honneur sauf quand ils doivent sortir, mais dans ce cas, ils sont escortés."

19h42 : "Cette porte [utilisée par Redoine Faid pour s'enfuir] était peu utilisée, mais n'était pas secrète", détaille la ministre.

19h40 : La ministre balaie l'idée d'une complicité au sein du personnel, et insiste sur la piste de drones, repérés en train de survoler la prison il y a quelques mois.

19h40 : "Il me semble que l'ensemble des conditions était réunies pour assurer la sécurité. (...). Le commando avait repéré les lieux à l'aide de drones et a conduit cette évasion spectaculaire en permettant à un hélicoptère de se poser sur la seule cour pas couverte par des filins de sécurité."

19h39 : "C'était une évasion hors normes qui a nécessité un commando bien préparé (...). C'est indiscutablement quelque chose d'extraordinaire, et la surprise a été très forte pour l'établissement."

19h38 : Nicole Belloubet, la Garde des Sceaux, s'exprime depuis la prison de Réau en Seine et Marne.

18h23 : La préfète de Seine-et-Marne, Béatrice Abollivier, et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, sont actuellement au centre pénitentiaire de Réau d'où Redoine Faïd s'est évadé ce dimanche par hélicoptère. La ministre devrait s'exprimer autour de 19h20.

17h54 : Toutes les forces les polices nationales, municipales, sécurité publique et forces de gendarmeries sont en alerte afin d'empêcher que Redoine Faïd ne gagne l’étranger. La police aux frontières est mobilisée, notamment à la frontière belge, car la voiture a pris la direction du nord.

17h20 : "C'est une cour où il n'y a pas de filets anti-aérien, c'est le seul endroit où il n'y en a pas car ce n'est pas au-dessus des bâtiments, ni au-dessus des cours de promenade, aucun détenu n'a accès à cet endroit-là. Les seuls détenus qui passent par-là ce sont ceux qui sortent. C'est le seul moyen d'entrer et de sortir de l'établissement."

Interrogé par franceinfo après l'évasion par hélicoptère du braqueur multi-récidiviste Redoine Faïd, le syndicaliste rappelle que "Force ouvrière avait déjà dénoncé le fait qu'il n'y ait pas de filet anti-aérien à cet endroit-là, mais ils n'ont pas jugé utile de prendre nos remarques en considération."

16h57 : Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "évasion en bande organisée" et "association de malfaiteurs".

16h54 : Le frère de Redoine Faïd, Brahim, a été placé en garde à vue, indique France Inter citant une source judiciaire. Le braqueur récidiviste, toujours en cavale, discutait au parloir avec son frère avant son évasion.

16h30 : @anonyme Oui, c'est théoriquement interdit, mais dans les faits, les détenus parviennent souvent à en faire passer.

16h30 : Comment un détenu peut filmer ,c’est pas interdit les téléphones ????!!!!

16h23 : Un détenu a filmé des images de l'évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne). Les images ont été authentifiées par la police.




10h54 : Et voici notre portrait de Redoine Faïd, braqueur récidiviste et... évadé récidiviste, qui en est aujourd'hui à sa troisième cavale.



(MAXPPP)

14h49 : Vous venez tout juste de vous connecter et vous apprenez l'évasion de Redoine Faïd ? Voici notre article récapitulant les principaux éléments de cette opération commando menée en fin de matinée.

14h45 : Selon une source policière, c'est à l'aérodrome de Lognes (Seine-et-Marne) que les complices de Redoine Faïd ont pris en otage un instructeur d'hélicoptère, avant de s'envoler pour Réau, à une trentaine de kilomètres de là. Une fois dans la prison, ils ont ouvert trois portes avec une disqueuse et ont rejoint Redoine Faïd, qui se trouvait au parloir avec son frère.

14h15 : Le syndicaliste Martial Delabroye affirme que FO avait "déjà dénoncé il y a plusieurs années" l'absence de filet de protection au-dessus de la cour d'honneur de la prison de Réau. "Nous n'avons aucun moyen de répliquer face à ce genre de situations", déplore-t-il sur BFMTV.

14h25 : "Les complices ont craqué des fumigènes et 'disqué' une porte d'intervention qui mène directement aux parloirs."


Sur BFMTV, ce délégué syndical affirme que l'hélicoptère s'est posé "entre deux bâtiments" de la prison, à l'abri des miradors. Selon lui, les membres du commando étaient "vêtus de noir et cagoulés, apparemment avec un brassard police" et armés de kalachnikovs.

13h50 : Voici la première photo de l'hélicoptère Alouette II retrouvé à Gonesse (Val-d'Oise) après l'évasion de Redoine Faïd.



(GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

13h42 : Le ministère de la Justice affirme que l'évasion de Redoine Faïd "a duré quelques minutes seulement", sans faire de blessé ni d'otage dans la prison. "Le parquet a été saisi et les dispositifs de recherche ont été mis en place", ajoute-t-il.

13h32 : Sur ces photos prises en 2013 lors de l'inauguration de la prison de Réau, on aperçoit les (discrets) filets anti-évasion installés au-dessus des cours de promenade et des terrains de sport de l'établissement.





(SIPA - THOMAS SAMSON / AFP)

13h24 : Après avoir pris la fuite à bord d'une voiture noire depuis Gonesse (Val-d'Oise), Redoine Faïd et ses complices ont changé de véhicule et pris place dans une camionnette blanche avec un logo Enedis, selon une source policière à France 3.

13h18 : Selon une source policière citée par France 3, le pilote de l'hélicoptère était un instructeur qui attendait un cours et qui a été pris en otage par les complices de Redoine Faïd. Il a ensuite été relâché, en état de choc.

13h15 : @anonyme : Des dispositifs existent, comme des filets anti-évasion. Mais, selon l'envoyée spéciale de France 2 devant la prison de Réau (Seine-et-Marne), la cour d'honneur où s'est posé l'hélicoptère utilisé pour l'évasion de Redoine Faïd était "le seul endroit qui n'était pas protégé contre les hélicoptères".

13h13 : Les prisons ne sont pas équipées de dispositifs pour éviter ce genre d’évasion ?

12h39 : Selon une source policière contactée par France 3, l'hélicoptère utilisé pour l'évasion de Redoine Faïd a été retrouvé brûlé sur la commune de Gonesse (Val-d'Oise), entre les aéroports Paris-Le Bourget et Paris-Charles-de-Gaulle. Les occupants auraient pris la fuite à bord d'une voiture en direction de l'autoroute A1.

12h27 : En 2017, Redoine Faïd avait également été condamné à dix ans de prison pour s'être (déjà) évadé. L'opération avait eu lieu à la prison de Sequedin (Nord), en 2013, avec quatre complices. Quatre surveillants avaient alors été pris en otages, cinq portes avaient été explosées avec du plastic et le braqueur avait été récupéré en voiture. En voici le récit de France 3 Hauts-de-France.

12h24 : Redoine Faïd avait été condamné à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, il y a moins de trois mois, pour avoir organisé le braquage raté qui avait entraîné la mort de la policière municipale Aurélie Fouquet en 2010 dans le Val-de-Marne.



(BENOIT PEYRUCQ / AFP)

12h19 : L'administration pénitentiaire confirme l'évasion de Redoine Faïd. Selon nos informations, l'opération n'a pas fait de blessés.

12h10 : Redoine Faïd s'est évadé, vers 11h20, du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne). Une source policière affirme à France 3 que trois individus équipés d'armes de guerre ont extrait le braqueur des parloirs jusqu'à un hélicoptère posé à proximité. L'engin a depuis été retrouvé brûlé près du Bourget (Seine-Saint-Denis).

12h06 : Selon les informations de France 3, le braqueur récidiviste Redoine Faïd s'est évadé d'une prison de Seine-et-Marne à l'aide d'un hélicoptère.