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Incendie de Landiras en Gironde : "Le feu ne peut pas être éteint tant que les conditions météorologiques actuelles persistent", estime le président du département

Le feu ne s'éteindra que sous des trombes d'eau, prévient le président du Sdis de Gironde. En cause la nature du sol à cet endroit, "des déchets végétaux fossiles qui sont de vrais combustibles".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Vue aréienne de la forêt brûlée en juillet près de Landiras en Gironde. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Le feu a dévoré 6 000 hectares depuis mardi à Landiras, là où il en avait déjà pris 13 000 en juillet. "Les conditions météorologiques qui persistent font que le feu continue de progresser", selon Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental et du Sdis de Gironde. Alors que, l'élu estime que ce feu ne sera éteint que le jour où "il y aura des pluies massives qui noieront la tourbe", en cause dans la résurgence de l'incendie.


franceinfo : Comment se fait-il que le feu reprenne ainsi alors qu'on pensait le voir éteint ?

Jean-Luc Gleyze : Ce feu sera éteint le jour où il y aura des pluies massives qui noieront la tourbe et le lignite, très présents sur le site d'Hostens. Ce sont des déchets végétaux fossiles très compact présents sur 40 cm à 50 cm de profondeur dans le sol et qui sont de vrais combustibles.

"Le feu pénètre dans cette masse, circule en souterrain et ressort à des endroits imprévus, y compris des endroits qui n'ont pas été brûlés."

Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de Gironde

à franceinfo

C'est la particularité de ce massif et de ce sol qui font que ce feu ne peut pas être éteint tant que les conditions météorologiques resteront telles qu'actuellement. Le feu est très difficile à maîtriser. Les conditions météorologiques qui persistent (la canicule, le taux d'humidité très bas, la végétation sèche et le vent) font que le feu continue de progresser.

Y aura-t-il des choix à faire pour contenir ce feu ?

Nous faisons déjà des choix parfois : par exemple si le feu avance comme cette nuit sur des milliers d'hectares, c'est parce que les pompiers se concentrent sur des villages ou petites villes pour éviter que les populations et les habitations ne soient touchées. Certes des habitations ont brûlé, mais jusque-là les pompiers ont bien respecté leur premier objectif qui est d'éviter d'avoir des victimes civiles, ce que les évacuations permettent.

Comment jugez-vous les moyens qui vous sont alloués ?

Les moyens ne le sont pas au regard de l'ampleur du feu désormais. Nous avons besoin de moyens aériens disposés là préventivement pour arrêter le feu naissant.

"Un feu est comme une crise cardiaque, on peut l'éviter si on intervient très vite. Mais nous n'avons pas de moyens aériens à demeure dans le massif des Landes de Gascogne qui est le plus vaste massif de résineux d'Europe."

Jean-Luc Gleyze

à franceinfo

C'est en fait en amont qu'il faut avoir tous les matériels nécessaires. Nous souhaitons aussi qu'il y ait une vraie réflexion sur une stratégie nationale et européenne, pour qu'on ne se concurrence pas entre les moyens aériens en France déjà, mais aussi en Europe.

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