Le ravisseur présumé de Berenyss mis en examen et écroué
Il a été confondu par son ADN, retrouvé sur des sous-vêtements de la fillette de 7 ans, et par le récit de sa victime.
Sans surprise, le ravisseur présumé de Berenyss a été mis en examen et écroué, a annoncé le procureur de Briey (Meurthe-et-Moselle), mercredi 29 avril. Le suspect avait été confondu par son ADN, retrouvé sur des vêtements et des sous-vêtements de la fillette de 7 ans, et par le récit de sa victime.
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Cet agriculteur de 48 ans interpellé dans la Meuse était arrivé mercredi peu avant 17 heures au palais de justice de Briey, pour y être présenté à un juge d'instruction, en vue de sa mise en examen pour enlèvement, séquestration et agression sexuelle sur mineure. Ces faits sont passibles de dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.
"Il prend conscience de ce qui se passe"
"Il a reconnu les faits d'enlèvement mais il conteste les faits d'agression sexuelle", a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair. Selon l'avocate du suspect, Caroline Pelas-Renoir, ce père de trois enfants "s'excuse auprès des parents".
Présenté par un de ses anciens avocats comme "un type obstiné, très têtu", doté d'"une personnalité fruste, pas forcément accessible à une entière compréhension", l'homme avait dû se soumettre, début avril, à un prélèvement d'ADN pour inscription au fichier national des empreintes génétiques. Une procédure effectuée dans le cadre d'une autre plainte pour agressions sexuelles déposée par des proches.
L'alerte enlèvement a été décisive
L'homme est mis en examen pour avoir enlevé Berenyss, jeudi 23 avril vers 15 heures, alors qu'elle faisait du vélo tout près de chez elle dans son village de Sancy (Meurthe-et-Moselle). Le rapt a duré huit heures. Le suspect a emmené la fillette à sa ferme de Montzéville (Meuse). "Si elle n'a pas subi de violences au sens commun du terme", elle a bien été victime d'agressions sexuelles, "c'est-à-dire d'actes contraires à la pudeur de la victime, mettant directement en cause son corps", a expliqué le procureur.
Le même jour, vers 23 heures, le kidnappeur avait finalement relâché sa captive, à Grandpré, dans le département voisin des Ardennes. Selon le procureur, le déclenchement de l'alerte enlèvement quelques heures après le rapt de l'enfant a été "déterminant" pour convaincre le ravisseur de relâcher son otage. "Quelqu'un de sa famille lui a envoyé un SMS, jeudi, à 22h25, lui faisant part du déclenchement d'une alerte enlèvement et d'un suspect conduisant un véhicule blanc, similaire au sien. Nous sommes donc certains qu'il se savait recherché", a confirmé une source proche du dossier.
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