Cour d'appel de Metz : les anciens mineurs de charbon de Moselle réclament davantage pour leur préjudice d'anxiété
En première instance, Charbonnages de France avait été condamné à verser à chacun 1 000 euros. Une indemnité insuffisante pour les plaignants. Depuis le début de la procédure, il y a quatre ans, au moins 25 mineurs sont décédés.
La Cour d'appel de Metz, en Lorraine, examine vendredi 12 mai, les dossiers de 755 anciens mineurs de charbon de Moselle qui estiment avoir été exposés à des produits dangereux durant leur travail.
Ils réclament la reconnaissance de leur préjudice d'anxiété indique France Bleu Lorraine-Nord. Un préjudice d'anxiété qui a été reconnu en première instance mais pour les plaignants, les indemnités restent insuffisantes.
Des indemnités insuffisantes pour les plaignants
C'est une nouvelle audience hors-normes qui s'ouvre devant la chambre sociale de la Cour d'appel de Metz. En raison du nombre important de plaignants, les débats sont délocalisés dans un amphithéâtre de la faculté de droit de Metz. 400 anciennes "gueules noires" sont convoquées à partir de 9h30, et 355 à partir de 14h30.
La CFDT, qui défend la grande majorité des anciens mineurs, les a incités à tous venir suivre les débats, comme cela avait été le cas en juin 2016, en première instance, devant le conseil des prud'hommes de Forbach, dont l'audience avait dû se tenir dans une salle de l'Hôtel de Ville. La juridiction avait alors estimé que les mines de charbon de Lorraine avaient bien commis une "faute" en exposant, sans les protections nécessaires, ces centaines de mineurs à des produits dangereux. Charbonnages de France avait été condamné à verser à chacun 1 000 euros, une indemnité jugée insuffisante par les plaignants.
Selon la CFDT, depuis le début de la procédure il y a quatre ans, au moins 25 mineurs sont décédés.
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