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Fusillade de Beaune : trois associations humanitaires ont décidé de se constituer parties civiles

Il s'agit des associations : SOS Racisme, le MRAP et la Ligue des droits de l'homme. 

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Bourgogne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des immeubles du quartier Saint-Jacques à Beaun (Côte d'Or), où a eu lieu une fusillade le 30 juillet 218.  (JC TARDIVON / MAXPPP)

Trois semaines après la fusillade de Beaune (Côte d'Or), trois associations humanitaires ont décidé lundi 20 août de se constituer parties civiles, rapporte France Bleu Bourgogne. SOS Racisme, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et la Ligue des droits de l'homme ont donné mandat à un avocat.

On se porte partie civile parce que la circonstance aggravante du racisme est avérée, mais aussi par solidarité avec les parties civiles et pour avoir accès au dossier

Paul Garrigues, président de la section de Dijon de la Ligue des droits de l'Homme

à franceinfo

Selon Dieynaba Baldé, présidente du comité SOS Racisme en Côte d'Or : "Le racisme s'est banalisé en France." Dans cette affaire, la première association à s'être constituée partie civile a été la Licra le 17 août.  En décidant de se porter parties civiles, les associations - par le biais de leurs avocats - vont pouvoir accéder au dossier et suivre l'instruction jusqu'à un éventuel procès.

La Ligue des droits de l'homme a décidé de créer une section à Beaune, afin de protéger les intérêts de la population et de faire en sorte "que la parole des personnes des quartiers populaires soit entendue", explique Paul Garrigues. 

Dans la nuit du 29 au 30 juillet, deux hommes s'en étaient pris à un groupe de jeunes. L'un d'eux avait tiré avec un fusil de chasse blessant grièvement deux personnes et cinq autres plus légèrement. Deux semaines après les faits, les deux individus - auteurs présumés de l'attaque - avaient été interpellés dans le sud de la France. Ils ont depuis été mis en examen et placés en détention. Ils sont poursuivis pour "tentative d'assassinat aggravée en raison de l'appartenance des victimes à une soi-disant race, religion ou ethnie, réelle ou supposée." Les deux individus, tous les deux âgés de 31 ans, "contestent globalement les faits qui leur sont reprochés."

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