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Après six mois de prison, son violeur se réinstalle à 150 mètres de chez elle

Condamné à deux ans de prison ferme, l'homme a pu regagner son domicile sous bracelet électronique.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La cour d'assises de Seine-et-Marne, à Melun, en juin 2008. (MARTIN BUREAU / AFP)

C'est par un simple courrier de la juge d'application des peines que Marilyne a été informée de la libération de son violeur sous bracelet électronique. Deux semaines plus tard, cette mère de famille de 36 ans, agressée en 2010 par un artisan ami de la famille qui faisait des travaux chez elle, a effectivement constaté que l'homme s'était réinstallé à son domicile, à seulement 150 m, dans le village de Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne).

"C'est une double peine pour moi"

Condamné à cinq ans de prison dont deux ferme par la cour d'assises de Melun fin octobre, l'homme a bénéficié d'un aménagement de peine : il a été libéré après six mois d'incarcération, le 27 avril. "Comment la justice peut-elle autoriser des choses comme cela ?" se demande Marilyne, qui s'est confiée à Europe 1"Je passe devant chez lui tous les jours pour aller à l’école, à la boulangerie, au centre commercial… Le bus de mon fils le dépose devant chez lui. Je vis dans la crainte, dans la peur. C’est une double peine pour moi, je suis victime et c’est encore moi qui paie. Je pense même à déménager et je trouve inadmissible que ce soit la victime qui doive déménager et non le coupable", déclare-t-elle.

Le violeur, un récidiviste condamné en 1983 à douze ans de réclusion, a l'interdiction d'entrer en contact avec la victime, de fréquenter les écoles des enfants de Marilyne ou de se rendre sur la place principale du village. Mais la juge d'application des peines n'a pas prononcé de mesure d'éloignement, explique Europe 1, car aucun incident avec la victime n'a été signalé pendant les quatre ans d'enquête, lors desquels l'homme n'était pas incarcéré.

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